JAKARTA - Le quotidien romain "La Repubblica" a rencontré Erick Thohir en Indonésie, l’un des futurs actionnaires majoritaires de l’Inter a parlé du dernier match des nerazzurri et a dévoilé ses premières idées pour le club.
Internazionale.fr vous propose de découvrir ses paroles:
Le moment est délicat, ses hommes sont à Milan en train de passer aux rayons X les comptes du club:
"Il est maintenant temps de comprendre combien nous dépensons, comment sont conçus les salaires des joueurs, combien de personnes travaillent au club."
Il y a une obligation de réserve...
"...et de parler de l’avenir après que l’accord soit conclu mi-novembre."
Thohir fait voir les sms qu’il a envoyés à Massimo et Angelo Mario Moratti durant le match Torino-Inter qui s’est déroulé durant la nuit indonésienne, une trentaine de messages en tout où on peut lire "Carton rouge", "Parade !", "Grand Carrizo", "Guaaarin, gooal !", jusqu’au "Goodnight Bro" à l’adresse de ses interlocuteurs.
Un match riche en émotion, n’est-ce pas ?
"Très. Je n’ai pas cédé au bon sens qui me conseillait d’aller dormir, vu que je devais me lever tôt le matin, mais je ne l’ai pas regretté. A la fin, je suis resté collé à l’écran jusqu’à l’aube. A dix contre onze, nous méritions de gagner."
L’équipe de cette saison vous plaît ?
"Oui. Il y a un bel équilibre entre ceux qui ont quelques années en plus et l’enthousiasme des jeunes. Cambiasso et Campagnaro donnent de l’assurance, comme Handanovic, même s’il n’a que 29 ans. Mais derrière eux, il y a l’énergie de Juan Jesus, Taider, Icardi et Belfodil, l’avenir."
Votre Inter sera comme ça ?
"C’est le mix que je voudrais, entre expérience et fraicheur athlétique, conduite par des joueurs chevronnés comme Guarin et Nagatomo. Mon rêve ? Utiliser plus les garçons de la Primavera qui font tellement bien dans leurs championnats. Il faut leur faire confiance, je crois que de nombreux jeunes talents italiens ont le droit d’avoir la chance de jouer en équipe première afin de démontrer ce qu’ils valent vraiment."
Que pensez-vous de Walter Mazzarri ?
"Le travail qu’il fait me plaît beaucoup. Il a mis sur le terrain une équipe ’exciting’, en mesure de divertir. On peut peut-être parfois faire match nul comme dimanche, quelques défaites peuvent également arriver, mais l’Inter de cette saison est certainement belle à voir. Je me rappelle de nombreux matchs ennuyeux avec l’équipe totalement regroupée en défense..."
Pour dire vrai, la défense à onze était une des marques de fabrique de Mourinho, quelqu’un qui a offert quelques satisfactions aux interisti...
"OK. Je sais qu’il faut parfois défendre pour ramener le résultat à la maison, mais ne vous méprenez pas, je veux rassurer les tifosi nerazzurri: je viens à Milan pour gagner."
Est-il vrai que vous allez vendre vos participations dans les 76ers, l’équipe NBA, pour vous concentrer sur l’Inter ?
"Oui. Je conclurai l’opération la semaine prochaine en cédant les participations avec un bon retour pour mes partenaires dans cette aventure. J’aime beaucoup le sport, j’aime le basket en particulier, mais à présent, l’objectif de mon groupe est de faire grandir les nerazzurri et le DC United, l’équipe que j’ai achetée à Washington."
Qui cette année, excusez-moi, ne va pas très bien...
"Ce n’est pas vrai, nous avons remporté la US Open Cup qui était notre grand objectif, et je suis content comme ça."
La rue fait pression. Pouvez-vous promettre quelques beaux coups de mercato pour janvier ?
"Je ne parle pas du futur et de mes projets jusqu’à ce que nous ayons conclu l’affaire, je vous l’ai dit. J’ai un grand respect pour l’histoire et la tradition de l’Inter et pour Massimo Moratti."
Votre fils Aga, 14 ans, est tifoso de la Juventus. Il est jeune, il y a encore tout le temps pour lui faire changer d’avis...
"Je suis un père ouvert. C’est une famille qui respecte les idée de chacun. Ensuite, à propos de football, nous ne sommes d’accord sur quasiment rien. En Premier League, je supporte Arsenal et mes deux fils les plus passionnés de football (il en a quatre, ndlr) sont pour Manchester United. En Espagne, nous sommes divisés entre le Real Madrid et Barcelone. Chaque dimanche midi, nous en discutons pendant des heures à notre traditionnel repas familial. En Italie, l’Inter bat la Juve deux (moi et mon fils aîné) à un."
Rédigé par stan78 & p-h08 (La Repubblica)
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