VICTOR OBINNA : "RACONTEZ-NOUS VOTRE PREMIER BUT A L'INTER...."

MILAN - Chaque semaine, un joueur de l'Inter est mis en vedette par l'intermédiaire de Skysport via l'émission "Spécial100one", qui est retransmise chaque vendredi à 18h30. L'invité de cette semaine est Victor Obinna et Internazionale.Fr, via Karon, a l'honneur de vous retranscrire en intégralité et en exclusivité française cet entretien.

Que s'est-il passé cet été ? Vous deviez aller jouer en Angleterre et puis suite à des problèmes d'ordre administratifs tout a sauté; pendant ce temps vous aviez passé la semaine au Nigeria; qu'est-ce qui se passe dans votre tête à ce moment ?

"J'ai été presque 10 jours à la maison avec ma famille. L'histoire de cet été tout le monde la connait, je préfère penser à mon présent et à mon futur."

Cet été, quand vous êtes arrivé à l'Inter, vous pensiez que vous alliez simplement vous entrainer avec l'équipe ?

"Au début oui, je pensais seulement que je devais montrer ce que je savais faire à l'entraineur et à l'équipe, puis après j'ai réussi à me faire un peu d'espace et ça a été important pour moi et pour l'équipe."

Plus attaquant ou ailier ?

"Ca fait trois ans que je joue tous les postes, je cherche plutôt de m'imprégner, puis c'est l'entraineur qui décide de me faire jouer tel ou tel rôle."

Comment a été le premier contact avec Mourinho ?

"Je suis resté impressionné, pour moi c'est un grand entraineur, il sait parler aux joueurs, il fait faire un groupe et par dessus tout penser toujours à l'équipe."

Qu'est-ce qu'il t'a dis quand tu es arrivé ?

"Au début il m'a expliqué la situation de l'Inter. Il m'a dis que nous étions 25 joueurs et qu'il était impossible de faire jouer tout le monde. Il m'a dis de travailler avec tranquillité et de m'imprégner parce que à un moment où à un autre j'aurai ma chance."

Vous avez joué la première mi-temps contre Bologne et failli marquer... Vous nous racontez les émotions qui vous passent en tête à ce moment ?

"Pour moi ça a été merveilleux déjà le fait de porter le maillot de l'Inter. Puis une fois sur le terrain tout est allé si vite..."

Vous avez revu vos plans pour janvier ? Pensez-vous rester ?

"J'ai envie de travailler comme je l'ai fais jusqu'aujourd'hui. Je sais que j'ai la confiance du coach. Mais c'est difficile de savoir comment les choses vont se succéder d'ici à janvier."

Mourinho s'est énervé après Inter-Genoa, surtout auprès de certains joueurs dont vous faites partie. Que pensez-vous de la situation ?

"Oui. L'entraineur avait raison. La première chose est de penser pour l'équipe, les satisfactions personnelles doivent venir après. La première partie titulaire où j'ai vraiment joué pour l'équipe m'a récompensé d'un but ce jour là."

Vous ne vous seriez jamais imaginé être repris de telle manière, aussi brusque par un entraineur non ?

"C'est normal, ça fait partie du foot, de notre travail; l'important est d'en tirer quelque chose, descendre sur le terrain et donner le maximum."

Et ça n'a pas été comme ça ?

"Ca ne l'a pas été mais ça arrive, ça fait partie du jeu... Maintenant il faut voir de l'avant."

Ca a surpris tout le monde que vous débutiez titulaire contre la Fiorentina, qu'avez vous pensé ?

"Rien de spécial parce que pendant la semaine chaque joueur travail pour jouer. Ma mentalité est telle quel, bien m'entrainer pour jouer dimanche."

Après le match de Rome, l'Inter a stoppé sa progression. Que s'est-il passé ?

"Je ne le vois pas comme ça, nous avons toujours cherché à jouer bien pour l'équipe. Selon moi on a aussi été malchanceux. Contre la Fiorentina et contre le Genoa il n'y a pas eu de grandes occasions pour marquer parce que ce sont de grandes équipes; mais je ne crois pas que nous avons mal joué. Dans une équipe grande comme la notre il y a toujours une pression du résultat et nous cherchons à donner le maximum."

Entre Obinna et Martins, qui fait le mieux les sauts périlleux ?

"Au public de décider. Je les fais très bien et les tifosi du Chievo pourront vous le confirmer."

Qui vous a appris à les faire ? Vous les nigérians êtes très bons....

"J'ai commencé quand j'avais cinq ans et ça m'a toujours amusé, je le faisais lors des matchs entre enfants. Après le foot nous nous amusions comme ça."

Racontez-nous votre premier but à l'Inter. Il a une valeur particulière...

"C'est vrai. J'ai fais un bon match et joué pour l'équipe, puis marqué. Peu de saltos par contre, on verra pour les prochains matchs."

Quel est votre compagnon d'attaque avec qui vous pouvez apprendre le plus ?

"Sans aucun doute Ibrahimovic, c'est notre joueur-clé, un grand joueur."

Vous lui apprendrez à faire des sauts périlleux ?

"C'est difficile parce qu'il est lourd et puis on ne peut pas apprendre ça à quelqu'un comme lui qui a presque 27 ans."

La médaille olympique représente votre plus grande satisfaction au niveau de votre carrière ?

"Oui. La médaille d'argent est un grand honneur pour moi, nous avons faits tant de sacrifices. Ce sera quelque chose qui me restera pour la vie."

Maradona vous a conseillé d'aller au Napoli....

"Selon moi il rigolait. Mais je suis quand même heureux d'être revenu en Italie."

C'est mieux d'être à l'Inter avec peu d'espace ou à Everton avec une place de titulaire ?

"Il est clair qu'un joueur comme moi veut jouer, mais j'espère rester ici où j'ai la possibilité de me confronter à de grands joueurs."

Revenons au Nigeria, après la victoire olympique de 96 tout le monde s'attendait à un boom du foot africain, mais ça n'est pas arrivé, quelle en est la cause ?

"Personne n'attendait le Nigeria en finale, nous avons été bons et nous pouvions gagner l'or. L'argentine est une grande équipe mais pour améliorer le foot africain il y a besoin d'une meilleur organisation et de donner plus d'opportunités aux entraineurs africains."

25 septembre 2005 : Ca vous rappelle quoi ?

"Mon premier match en Serie A contre Parme, 5 minutes jouées."

Le but contre la Sampdoria ?

"Le plus beau de ma carrière. Je crois avoir des qualités, j'ai besoin d'avoir plus confiance en ce que je peux faire."

Quels souvenirs ont laissé le Chievo et Pillon ?

"J'ai été très bien à Vérone, je dois remercier tout le monde, le club et les supporters qui m'ont toujours supporté."

Et Pillon ?

"Il m'a fait confiance à seulement 18 ans, je dois le remercier."

Son conseil qu'il répétait sans cesse ?

"Celui d'apprendre des joueurs déjà formés comme Amauri et Tiribocchi. Quand je suis arrivé en Italie tactiquement j'avais des lacunes, puis avec le temps j'ai appris à assimiler la chose."

Un souvenir de Luigi Del Neri ?

"Lui aussi m'apprécie, je dois le remercier."

Celui dont vous êtes le plus proche à l'Inter est Mario Balotelli ?

"Oui c'est un brave garçon et un bon joueur. Plusieurs fois je l'ai conseillé parce que je suis plus âgé."

Vous êtes le dernier d'une belle portée....

"Oui, j'ai deux frères et 4 sœurs et ils viennent me voir jouer."

En dehors du terrain que faites-vous ?

"Je suis quelqu'un de normal."

"J'aime les choses simples, aller manger avec des amis, me reposer, écouter de la musique, musique italienne (Laura Pausini) et étrangère."

"J'aime aussi lire et apprendre l'italien."

Rédigé par Karon (Inter.it)