Yann Sommer se livre à cœur ouvert

Yann Sommer s’est confié à La Gazzetta Dello Sport: Le gardien de but de l’Inter a accordé une longue interview à La Rosea, dans laquelle il a parlé de son avenir, de l’équipe Nerazzurra et son penchant pour un Bruce très bien connu du grand public

L’année dernière, l’objectif déclaré était la deuxième étoile. Maintenant, c’est la Ligue des Champions ?

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"C'est possible de pouvoir atteindre les mêmes résultats sur les deux fronts grâce à l’équipe que nous avons : Ce n’est pas facile, le calendrier est chargé, mais atteindre le maximum est notre objectif. Dans ces 8 matchs de Ligue des champions, nous devons tout donner, notre niveau est supérieur à celui des huitièmes de finale de l’année dernière : Nous pouvons aller plus loin, en maintenant notre niveau en championnat. Nous ne pouvons rien mettre de côté."

Quel impact à Inzaghi dans ce contexte ?

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"Il a une forte mentalité de gagnant, et cela fait la différence. Il fait tout ce qu’il faut pour gagner : La préparation,  il visionne les adversaires, quand il sent dans l’air qu’il n’y a pas la bonne humeur à l’entraînement, il intervient et nous pousse vers l'avant. Nous devons toujours travailler en étant à la limite, nous en avons besoin pour nous stimuler les uns les autres. J’adore travailler avec lui."

Où vous voyez-vous à l’avenir ?

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"Mon contrat expire en 2026 : je ne sais pas où je serai, je n’y ai pas encore pensé, mais ici à Milan, je suis heureux. Et même si j’ai de gros défis qui m'attendent, pour l’instant, je ne me vois nulle part ailleurs, je mets toute mon âme pour l’Inter."

Parlons du Ballon d’Or : Faites-vous aussi partie de la Team Lautaro ?

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"Je suis tout à fait d’accord avec Messi. J’ai fait la connaissance de Lautaro il y a un an et demi et j’ai tout de suite remarqué une grande personnalité, un bon état d’esprit en tant que capitaine et un buteur exceptionnel : nous avons toujours besoin de lui et ce serait une récompense bien méritée."

 Thuram est-il en train de devenir un Lautaro ?

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"J’avais joué avec lui à Mönchengladbach, je me souviens de sa première année, il a eu une super croissance. À l’Inter, il a fait un pas de plus. Maintenant, le défi pour lui est de rester tous les trois jours, et avec sa qualité, toujours au sommet. Il y a des choses que Marcus fait que les gens ne voient pas. Pourtant, ils valent autant qu’un but, par exemple une course qui ouvre de l’espace pour Lautaro."

La Thula est-elle la meilleure paire d’Europe ?

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"C’est difficile de dire que c’est la meilleure de toute la Ligue des Champions, mais parmi les meilleurs, c’est sûr. C’est l'un de ces duo offensifs que l’on veut toujours dans son équipe et qu’on ne veut jamais affronter"

Et quel genre d’attaquant est Taremi ?

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"C'est plus un attaquant central, il est létal dans la surface : Il n’a pas encore beaucoup joué, mais je vois ses qualités tous les jours. Il essaie de me marquer à chaque séance d’entraînement, c’est une excellente recrue, il est très bon lors du premier match : Nous aurons certainement besoin de lui."

Quel type de gardien est Martinez ? Est-il l’avenir du club ?

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"Nous avons une bonne relation, il était aussi en Allemagne, à Leipzig, il y a quelques années, mais malheureusement il n’a pas appris l’allemand... C'est un très bon gars et un très bon gardien de but, avec un grand potentiel. Ensuite, il est complètement différent de moi, il est bien plus grand et imposant : C’est bien pour l’Inter d’avoir des options aussi différentes dans notre rôle."

Dites-nous quelque chose que vous avez appris ici avec nous, la Patrie des grands gardiens de but ?

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"J’ai encore plus évolué dans la construction, j’ai deux très bons entraîneurs et nous travaillons précisément sur le style italien, de la position  à adopter, à la couverture du but jusqu’aux détails individuels qui font ensuite la différence. Ils me montrent qu’à mon âge et dans mon rôle, on peut toujours grandir et apprendre."

En parlant du modèle italien : Qui est le vôtre ?

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"Je dois dire que Buffon, ce n’était pas seulement un gardien de but . Il était très complet : caractère, vitesse, charisme. J’ai adoré le voir et m'être inspiré par lui."

Quand on parle des meilleurs gardiens de but, on cite à peine ton nom : ne te sous-estiment' on pas un peu ?

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"Peut-être que oui, je ne sais pas, mais il vaut mieux ne pas commencer à y penser parce que vous ne savez rien y changer. J’ai l’habitude de réfléchir à ce que je peux changer : ma performance, mon niveau. Quand on fait ces classements, il y a toujours de l’importance d’où l’on vient : les Italiens votent Donnarumma, les Allemands Neuer et j’espère  que le Suisse  dise Sommer. Mon objectif est d’être le meilleur gardien de but possible pour mon équipe. Et le fait que je sois nominé pour le Prix Yashin me rend heureux et me fait comprendre que j’ai  bien travaillé."

Qu’arrive-t-il à la défense de l’Inter ? 

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"La réponse est simple, et en un mot que j’ai bien appris en Italie : "L’Anticipation (ou la prévention selon le contexte) " Nous n'y parvenons pas  dans de nombreuses situations. C’est un point très important, l’année dernière on avait toujours d’excellentes estimations quand on avait le ballon, on était toujours compact et bien en bloc et c’était toujours difficile de nous percer. C’est ce qu’il faut pour revenir à notre niveau : On a beaucoup de qualité et on parviendra toujours à marquer, mais c’est toute l’équipe qui doit faire mieux défensivement."

Beaucoup voient également un problème d’âge...

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"Non, l’âge n’est pas un problème. Il suffit de regarder comment Micki et Çalha jouent, comme tous mes défenseurs d’Acerbi à Darmian mais en passant aussi par moi : Nous sommes tous au top, très professionnels. C’est normal parfois d’être un peu en dessous du niveau, mais ce n’est pas la faute de l’âge."

S’agira-t-il d’un Championnat où chaque point aura son importance jusqu’à la fin ?

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"J’imagine une saison très difficile et disputée. Mais même l’année dernière, avant de nous échapper, il y a eu un moment où nous étions deuxièmes. Nous pouvons déjà voir à quel point la Juve et Naples sont fortes, mais nous avons aussi perdu le derby, alors attention au Milan : nous verrons à la fin qui résistera le mieux ! Mais quand on dit que toutes les rencontres sont difficiles en Italie, ce n’est pas de la rhétorique. C’est la vérité."

 Pourquoi est-il si difficile de remporter à nouveau le championnat ?

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 "Tout est dans la tête. Si vous gagnez, vous êtes heureux et un peu détendu, vous faites moins que l’année précédente et à ce niveau, vous ne pouvez tout simplement pas vous le permettre. Notre entraîneur nous fait travailler dur pour lutter contre ce sentiment de détente inconscient et il s’en sort bien : Nous devons nous donner plus que l’année dernière car nous avons des rivaux féroces qui veulent nous dépasser"

Qui est  le plus "Suisse" de tous vos équipiers à l'Inter?

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"Darmian. Il se sent français, mais il est... Suisse, peut-être même du Tessin. Il est toujours très organisé, c'est un gars exceptionnel. Quand je suis arrivé, je lui ai posé des questions et il avait des réponses sur tout : C'est le parfait concierge!. Appelez pour ceci, vas-y, va faire ça: Il est toujours ponctuel et efficace."

En quoi l’équipe de la Seconde Etoile est-elle différente de celle-ci ?
 

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"La clé l’année dernière a été la Force du collectif et la grande qualité, collective et individuelle:  Il y avait l’équilibre parfait entre l’attaque et la défense. Nous défendions notre avantage au score comme des fous, comme si nos enfants étaient dans le but. Nous avons été constants à la perfection, le niveau n’a jamais baissé."

"Maintenant, nous sommes les Champions en titre et tout le monde veut nous battre, c’est une grande différence. L’équipe est restée plus ou moins la même, mais je pense que c’est normal de commencer comme ça, un peu plus lentement, après une super saison. Mais nous sommes là, deuxièmes"

 

L’année dernière, vous disiez regretter de ne pas pouvoir aller voir le concert de Bruce Springsteen en raison de mon équipe nationale, cette année le Boss revient le 30 juin, mais problème il y a la Coupe du Monde des Clubs...

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"J’aimerais vraiment le voir tôt ou tard, pour moi, Bruce, c’est les après-midis à la maison comme un garçon allongé en écoutant les vinyles de mon père. J’ai lu le livre et écouté le podcast que fait avec Obama : j’aime ce que ça sonne, ce qu’il chante, l’idée qu’il représente"

L’écoutez-vous même avant le match ?

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"En fait, avant les matchs, j’ai un autre rituel, il y a un moment précis que je reconnais dans la pièce où je cesse d’être Yann et deviens Sommer, le gardien de but. Je clique, je me transforme: Ce n’est pas que je deviens Hulk, mais c’est de la méditation, j'ai besoin de tout reconcentrer et d’entrer dans le game."

®Antony Gilles – Internazionale.fr