Le milieu de terrain danois de l'Inter, Christian Eriksen s'est exprimé aux micros de DAZN, il a abordé des sujets tels que sa relation avec Conte et le scudetto.
"Conte? A présent il me connaît et je le connais. Les choses vont mieux. Je joues plus et cela me rend heureux". Christian explique lui même qui est 'le nouveau Eriksen': "L'italien? Ca va, ça passe. Ce n'est pas encore très bien mais ça va", plaisante-t'il.
Savez-vous ce que signifie le mot "spazzare" ? ("Dégager", ndlr.)
Eriksen raconte un épisode en fin de match contre l'Atalanta où, à 1-0, il a décidé de dégager la balle loin de la surface sans faire dans le détail pour libérer son équipe.
"J'avais cela dans un coin de la tête, ce sont les derniers instants du match, nous sommes devant au tableau d'affichage et le match est difficile. A Tottenham, en quarts de finale de Ligue des Champions contre Manchester City je n'ai pas dégagé et nous avons encaissé un but à cause de cela. Heureusement la VAR est intervenu pour annuler le but mais j'ai toujours des souvenirs angoissants de ce moment. J'y ai repensé sur le moment, je m'en souviens très bien". Que signifie "spazzare" alors? Eriksen hésite, puis répond tranquillement: "Ok, envoyer le ballon loin de mon camp. Mais je ne veux pas apprendre ce mot… Ce n'est pas mon style, je n'ai pas besoin de l'apprendre (il rit, ndlr.). Le mot qui me plaît? 'Gioca, gioca, gioca'('joues, joues, joues',ndlr.)".
Le moment qui a tout changé est le coup-franc décisif en Coppa Italia contre le Milan:
"Je pense que sur ce coup-là les choses ont changé. Une sorte de réveil, en somme. Pas pour moi, mais pour tout ceux qui jugeaient depuis l'extérieur. Comme pour dire 'hey, regardez, il est toujours là et il sait toujours tirer les coups-francs'. J'ai su directement que le ballon allait là où je voulais, je savais que s'il n'était pas dévié il finirait dans le but".
"C'est toujours la même routine pour moi, je pose la balle, je prends cinq pas d'élan puis je me concentre sur le ballon. L'important c'est de savoir où toucher la balle et surtout l'envoyer au-dessus du mur". Lors du premier derby contre le Milan, quasiment un an avant, Eriksen était passé tout proche du but de l'année sur coup-franc. La barre transversale s'était interposée ce jour-là. "Je m'en souviens, bien sûr. Mais le tir était différent, j'étais loin des cages, ça aurait été beau de le mettre celui-là".
Un nouveau Eriksen et une Inter avec deux meneurs
Eriksen a pris une nouvelle dimension depuis le but: "Je ne sais pas si c'est un nouveau Eriksen ou le même qui joue juste un peu plus que d'habitude".
"Dans le système que nous utilisons et dans la position que j'occupe, je joues plus bas, je suis plus impliqué dans le jeu. Je dois être prêt à faire le tacle pour récupérer la balle. D'habitude, je joues plus haut évidemment, j'ai du m'adapter à ce nouveau système et ce nouveau jeu. Petit à petit j'ai appris et je connais bien cette façon de jouer. Ca fait un an que je suis là, et chaque jour on refait les schémas que l'entraîneur veut, les mouvements que j'ai essayé d'apprendre dès le premier jour. Avec Conte, il nous a fallu apprendre à nous connaître, il me connaît un peu plus maintenant et vice-versa. C'est une bonne chose car la communication passe plus facilement".
Le double-meneur de jeu avec Brozovic. Eriksen n'a pas de doute: "Vous le voyez vous-même, c'est différent de la période où Brozovic tenait le rôle tout seul. C'est à l'entraîneur de choisir les postes. Si vous vous penchez dessus, vous verrez qu'on ne joue pas avec deux meneurs à tous les matches, cela dépend de l'adversaire et de la manière dont nous comptons nous en défaire".
Le numéro 24 nerazzurro parle aussi de Romelu Lukaku: "C'est la cible de quasiment toutes nos passes, nous les milieux de terrains. Nous savons où il se trouve et dans notre système nous devons lui donner une balle jouable. Il fait les bons mouvements alors pourquoi s'en priver? Nous avons un bon rapport, lui et moi, c'est un bon géant comme on dit. Nous nous sommes affrontés dans les équipes de jeunes lorsqu'il était à Anderlecht. Nous avons ça en commun. Il fait des choses incroyables et même en Angleterre il ne jouait pas comme ça, j'ai joué plusieurs fois contre lui".
Un Eriksen plus heureux parle du scudetto
La plus belle action de la saison? Celle contre le Milan qui a mené au but du doublé de Lautaro: "Toute la construction était bonne, nous l'avions préparé à l'entraînement. Il fallait faire courir les adversaires et les amener du côté que nous voulions pour créer les espaces dont nous voulions profiter. Pour ma part, c'était beau de faire le bon geste avec le bon timing et réussir à marquer à la fin".
Christian Eriksen est plus heureux maintenant: "C'est vrai que j'ai un sourire différent d'il y a quelques temps. En tant que footballeur, plus tu joues et plus tu es heureux évidemment. Un observateur externe pourrait penser que je ne ris jamais mais ce n'est pas du tout le cas". Enfin, le mot "scudetto": " Si je le connais? C'est l'un des premiers que j'ai appris. Mais à l'heure qu'il est, nous ne pouvons qu'en rêver tant que nous n'avons pas décroché le titre".
®Samus– Internazionale.fr
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