Samir a accordé une longue interview au mensuel Il Calciatore. Il y évoque son enfance, les ambiances et des sujets plus graves. Extraits :
"Au départ quand je faisais du foot à cinq je ne jouais pas gardien. Je n'ai d'ailleurs pas fait que du foot même si j'ai eu plusieurs albums Panini, mais aussi du basket et du volley. C'est plus tard vers 11-12 ans que j'ai fait le choix d'aller dans les cages. C'est en regardant mon cousin Jasmin, qui est six ans plus âgé, que je l'ai fait. J'ai cru en cette possibilité et je remercie encore mes parents pour leurs sacrifices. Un jour l'Udinese a appelé et je suis parti. Je suivais déjà le football italien donc je me trouvais chanceux d'y être. Là-bas ils m'ont aidé à grandir et j'y ai trouvé d'excellentes personnes."
Les caméras jouent-elles sur votre comportement ?
"Je trouverais triste que l'attitude des joueurs ne s'améliore que par le fait des caméras qui sont pointées vers eux. Nous avons le privilège d'être professionnels dans ce qui d'abord et avant tout un sport. Un domaine aux valeurs morales élevées, claires et communes à toutes les disciplines. Nous ne devons pas oublier la responsabilité d'avoir des millions de personnes qui nous regardent, sachant qu'il y a une partie d'enfants."
L'important c'est de gagner ?
"Oui toujours. Le plaisir pour moi c'est de bien jouer et de gagner, mais ça va aussi sans bien jouer. C'est valable en match mais aussi à l'entrainement car c'est là que tout se construit. La mentalité, l'attitude, l'harmonie entre nous. Les rencontres c'est entre 20 et 30% de notre temps, où on récolte ce que l'on a semé auparavant."
Le racisme touche beaucoup le foot :
"Il provient de l'ignorance. C'est une bataille à mener avant tout en amont. Nous sommes en fin de chaine et nous ne pouvons que condamner. Pour la violence en tribune, c'est un autre combat. Je pense qu'il suffirait de voir comment ils ont résolu le problème ailleurs. J'ai du mal à trouver le sens de certains épisodes que je vois ou lis."
Un mot sur votre futur ?
"Il est tôt et pour l'instant je ne pense qu'au prochain match."
Regardez-vous les compositions avant le match ?
"Non je ne les regarde généralement pas, même si dans certaines circonstances j'ai quelqu'un qui me dit ce qui mérite mon attention."
Quelle est votre match parfait ?
"Pour le moment j'en ai deux. La sérrie de play-off en 2010 contre la Russie pour aller à la Coupe du Monde 2010, en Afrique du Sud. Nous nous sommes qualifiés au retour à la maison, à Maribor dans un stade plein et en feu. C'était un peu David Contre Goliath, on se sentait désavantagés. Après le but de Dedic, que j'ai célébré tout seul dans ma surface, j'ai trouvé la rencontre très longue."
Et au contraire une partie à rejouer ?
"Pour tout dire, tous ceux qui se sont finis par une défaite. Mais si je dois en démarquer un ou deux, le Arsenal-Udinese et celui contre Dortmund cette année. Le premier car l'équipe était décimée par les blessures. Nous n'étions pas au complet et nous avons perdu 1-0 et 2-1. Et celui contre le Borussia car ce n'était pas du tout ce que nous voulions."
Quels sont vos stades préférés ?
"Ceux qui sont le plus chaleureux comme le Marassi, le Meazza, le Celtic Park et celui du Borussia aussi. Les tifosi sont proches. Je ne suis jamais allé à Anfield et j'aimerai vraiment connaitre l'ambiance à laquelle tout le monde fait référence."
®gladis32 - internazionale.fr
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