En une de la Gazzetta de ce dimanche, Steven Zhang a accordé un long entretien pour clarifier la situation du club et donner sa ligne directrice pour l'année qui arrive. Voici ses propos :
Monsieur le Président, le 6 juin 2016 le groupe Suning devenait propriétaire de l'Inter. Cinq ans plus tard vous avez le Scudetto dans la salle des trophées :
"C'est une grande fierté d'avoir atteint cet objectif, onze ans après le dernier et en interrompant la série de neuf titres consécutifs de la Juventus. Le travail acharné a porté ses fruits et nous savons que l'Inter a des compétences, des qualités et des capacités pour gagner et continuer à planifier un avenir solide et satisfaisant."
Comment résumez-vous le parcours de ce premier cycle ?
"Ce que j'aime le plus souligner c'est comment la structure de l'entreprise s'est renforcée au fil des ans. L'Inter est aujourd'hui l'une des sociétés les plus fortes et organisées d'Europe."
Bien qu'étrangère cette structure repose sur une gestion de confiance entièrement italienne :
"Je devais entrer dans le monde de l'Inter avec ses racines milanaises. Personne ne pouvait mieux me l'expliquer que les managers italiens. Je vais donner un exemple : je devais comprendre qu'historiquement les victoires ici se construisent à partir de la défense. Je me souviens quand Piero (Ausilio, ndlr) m'a expliqué l'importance d'avoir de solides bases et sa satisfaction de le voir le jour où il a réussi à réunir Bastoni et Skriniar, et d'ajouter de Vrij..."
Y avait-il des options pour la reprise complète du club ? Des offres entre 750M et 800M€.
"Ce n'est pas vrai il n'y a pas eu d'offres pour acheter le club. Nous cherchions autre chose. Dans cette phase post-pandémique il n'est pas simple de trouver des groupes prêts à investir dans le football. Notre objectif est de trouver un équilibre financier en réduisant les coûts, sinon nous ne trouverons jamais de nouveaux investisseurs."
Le prêt d'Oaktree est-il suffisant pour apaiser la situation ?
"Pour notre part nous pensons toujours à moyen terme. Nous sommes toujours ouverts à des partenaires commerciaux ou financiers qui peuvent augmenter les revenus, et être en synergie avec notre projet pour le bien de l'Inter."
La pandémie a exacerbé la crise économique ce qui a conduit certains clubs à créer la Super League. La chronique de sa naissance et mort est bien connue. Quelle est votre opinion dessus ?
"Nous devons innover et regarder vers l'avenir. Nous devons essayer. Évidemment cela doit être fait en accord avec la FIFA et l'UEFA. La Super League n'était qu'un exemple de ces tentatives."
Mais ce projet est-il terminé pour vous ?
"Il n'y a pas de projets qui ne soient pas convenus avec la FIFA et l'UEFA."
Où en est le projet de nouveau stade ?
"Une nouvelle installation est indispensable non seulement pour augmenter les revenus et la solidité économique mais aussi pour la possibilité qu'elle offrirait aux tifosi de l'Inter de vivre un évènement sportif à 360°."
Les adieux de Conte ont choqué les tifosi. Était-ce vraiment impossible de continuer ensemble ?
"Dès le premier moment où nous avions repris l'Inter, nous pensions que Conte serait le meilleur coach pour notre projet. Il y a deux ans nous avons finalement réussi à l'amener ici. J'étais et je reste convaincu que Conte est un entraineur victorieux, c'est la raison pour laquelle cela nous a amené à tant investir en lui et dans l'équipe au cours de ces deux dernières années. L'été dernier la pandémie a considérablement touché nos revenus mais nous avons continué avec lui en nous concentrant sur la saison, convaincus que nous pouvions gagner. Maintenant la facture est telle que nous devons revoir la situation à la recherche d'économies, pour trouver un équilibre budgétaire. Nous devons réduire les coûts et maitriser les risques. Cela influence nos stratégies de mercato. Nos différents points de vue ont conduit à la séparation. Ce qui n'était pas crucial pour lui l'était pour le club, et vice versa. Conte est un entraineur de haut niveau mais en tant que président je dois penser à la solidité du club."
Quelles impressions vous a fait Simone Inzaghi lors des ces premières rencontres ?
"Il a montré ces dernières années qu'il est un technicien de valeur et d'expérience. Il a les qualités pour garder notre club compétitif, ce que nous voulons mais en coopérant avec nous pour faire en sorte que l'Inter reste solide et sans risques. Il connait notre projet, il l'a épousé et nous sommes très heureux de l'avoir ici, en espérant pouvoir gagner ensemble."
Romelu Lukaku sera-t-il le symbole de l'Inter 2021/22 ?
"Il n'est ni juste, ni élégant d'élire un seul joueur comme image d'un club. Le football est un sport où onze joueurs sont choisis parmi une liste beaucoup plus grande. Tous collaborent, se battent et sont importants pour atteindre les objectifs. Les titres se gagnent ensemble et non grâce à une seule. Je peux certainement dire que Romelu a une forte personnalité, c'est un joueur que les autres respectent. Ce n'est pas seulement un grand footballeur, mais un homme avec un grand cœur."
Quels sont les objectifs pour la saison prochaine ?
"Nous avons abordé les objectifs économiques. Il faut une grosse plus-value à la fin de ce mercato mais nous voulons garder l'équipe compétitive pour lui permettre de bien faire en Champions League et bien sûr à nouveau l'atteindre l'an prochain, pour rester dans les grands clubs européens."
A nouveau y accéder en regagnant le Scudetto ?
"Ce n'est pas simple. Six ou sept clubs rêvent de gagner le titre chaque saison, la réalité est différente ensuite. Profitons de ce que nous avons gagné pour le moment."
®gladis32 - internazionale.fr
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