Parmi les joueurs arrivés à l'Inter en janvier, Ashley Young semble avoir convaincu suffisamment pour rester l'an prochain. Interviewé par le Corriere della Sera, il raconte son expérience italienne et le rôle qu'a joué Antonio Conte dans sa venue.
Vous considérez-vous comme un top player ?
"Un joueur expérimenté, pas un top. Mais à certains niveaux l'expérience fait la différence."
Vous avez passé deux mois en Italie, un peu spéciaux avec le confinement et vous êtes maintenant à Londres. Comment ça se passe en Angleterre ?
"Le confinement est total en Italie et c'est un très bon exemple. Ici il y a ceux qui vont encore travailler et le métro est encore trop encombré. J'ai vu des scènes cupides avec des gens qui ont vidé les rayons de supermarchés."
Vous étiez à l'isolement à Milan. Aviez-vous peur de tomber malade ?
"Il y avait une certaine crainte. Le club et le personnel médical ont parfaitement géré la situation. Personne n'aime l'isolement mais ce n'était pas dramatique. C'était le bon choix pour nous protéger, mais aussi les autres."
Pouviez-v imaginer un monde sans football ?
"Il y a une pandémie mondiale, le foot n'est pas important à l'heure actuelle. Les gens meurent, pensons d'abord à sortir de tout ça."
Vous vouliez être avant-centre, vous êtes ailier au final. Comment est-ce arrivé ?
"Je me suis adapté pour jouer partout. Mis à part gardien j'ai couvert tous les rôles. Avec l'expérience vous comprenez que ce qui compte, c'est d'aider l'équipe."
Des années à Manchester United puis arrive l'Inter. Pourquoi ?
"Quand Conte m'a appelé j'ai tout de suite ressenti sa passion. Il me l'a transmise. C'était une grande opportunité et je me suis dit : vas-y, je veux faire partie de quelque chose de grand."
Lorsqu'il est sur le banc, Antonio Conte semble presque jouer. Il crie, donne des instructions, fait pression surtout aux joueurs proches sur la pelouse, comme vous. Est-ce difficile de jouer avec quelqu'un si proche de toi ?
"Il n'est jamais assis mais le voir si impliqué donne un coup de pouce. Il a une mentalité de gagnant, il est né avec. Pour ceux présents sur le terrain il effectue un gros travail pour vous guider."
Conte en trois mots :
"Passion, mental, combattant. Il se bat pour tout, le match, les joueurs et lui même."
Que manque-t-il à l'Inter pour avoir cette mentalité ?
"Nous nous battons sur tous les fronts : le scudetto, la Coppa et l'Europa League. Nous sommes là où nous devons être. Il y a de la qualité dans cette équipe, mais nous avons compris que pour passer une étape, nous devons travailler encore plus dur. Peut être manque-t-il d'expérience aussi."
Vous avez eu d'excellents coachs dans votre carrière. Qu'est-ce que Conte a de plus que les autres ?
"Il conduit chaque entrainement avec la même passion et la même intensité que lors d'un match. Tous ne le font pas. Il est toujours présent pour vous expliquer, pour vous montrer. Regardez comment il exulte sur un but, son implication est totale."
La Juventus a battu deux fois l'Inter cette saison. La différence se fait sur la qualité de l'équipe, sur la mentalité, ou autre chose ?
"Nous ferons les comptes à la fin de la saison. Alors c'est vrai ils nous ont battus. Ils ont certainement plus d'expériences en tant qu'équipe que nous."
Eriksen est également arrivé cet hiver :
"Il a une pression incroyable sur lui, c'est inhérent à sa position de joueur de son calibre. A Tottenham ils ont fait ce qu'ils pouvaient pour le garder. Des joueurs comme lui qui peuvent vous faire gagner des trophées. Nous savons combien il est important pour nous."
Votre contrat expire en juin. Vous souhaitez rester ?
"Bien sûr que oui. J'adore l'Italie, Milan, la ferveur des tifosi. J'apprends la langue. Je veux rester et gagner. Vous êtes un peuple de passionnés. Et très gentils aussi. Puis quand vous parlez vous criez" lâche-t-il en rigolant.
Quelles sont les différences entre la Premier League et la Serie A ?
"Il n'y en a pas. C'est peut être plus tactique. L'intensité ? Vous y allez pareil. J'ai choisi l'Inter pour gagner des trophées. C'est le sentiment qui me pousse et me décide d'aller n'importe où dans le monde."
Nos vies sont suspendues actuellement. Comment va-t-on de l'avant ?
"Beaucoup disent qu'ils ne peuvent pas rester à la maison pendant trois semaines. J'appelle souvent un de mes amis. Il était malade, avait un cancer. Il était resté six mois à l'hôpital suspendu entre la vie et la mort. Il m'a dit à quel point c'était difficile. Je pense à lui, à ce qu'il a vécu. Rester à la maison n'est pas compliqué. Vous redécouvrez la famille et les marques d'affections. Cela aide à être ensemble dans une telle période. Au final je dirais que c'est une belle opportunité, ne la gâchons pas."
®gladis32 - internazionale.fr
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