Zanetti : "La prolongation de Lautaro, je n'ai jamais eu de doutes."

Javier Zanetti, vice-président de l'Inter, a accordé une longue interview aux micros de Calciomercato.com. Voici ses mots sur son expérience avec les Nerazzurri et au-delà. 

Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit lorsque vous remettez les chaussures aux pieds après tant d'années ? 

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"Les moments passés avec ces grands champions me reviennent à l'esprit. C'est agréable de retrouver des collègues, des amis et d'anciens coéquipiers qui ont fait partie de mon histoire footballistique. Et puis on attend beaucoup de monde, le stade sera plein, c'est une ambiance que l'on aime et qui nous fait remonter le temps." 

Que se passe-t-il lorsque l'on remonte le temps ? S'agit-il d'une plus grande satisfaction pour tout ce que vous avez accompli ou d'un regret pour les temps passés ? 

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"J'ai la satisfaction d'avoir eu une belle carrière dans un club qui est devenu ma famille, d'avoir représenté l'Inter partout dans le monde et d'avoir rendu heureux des millions de supporters de l'Inter avec mes coéquipiers. Tous ces moments me reviennent à l'esprit."

Les jeunes d'aujourd'hui parviennent-ils à profiter de ces moments ou le font-ils lorsqu'il est trop tard ? 

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"Le temps passe trop vite, peut-être qu'on ne s'en rend pas compte quand il s'écoule pendant que l'on joue. Je dis toujours aux nombreux jeunes qui viennent à l'Inter de profiter de chaque instant et de chaque moment, en particulier des séances d'entraînement à la Pinetina, parce que c'est là que tout se prépare et que l'on peut ensuite atteindre les objectifs. Ces moments-là ne reviennent pas et c'est dans ces moments-là qu'un footballeur peut vraiment se sentir heureux." 

Y a-t-il quelque chose dans ce football moderne que vous auriez aimé voir dans votre football ? 

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"Le sport a tellement changé avec la technologie, c'est maintenant un autre type de football, mais je crois aussi que l'essence ne changera jamais et que les joueurs qui jouaient à l'époque peuvent jouer aujourd'hui et vice-versa. L'important, c'est la passion pour ce sport et la façon dont on transmet les valeurs que le football enseigne." 

A l'Inter, c'est l'heure du renouvellement. Pouvez-vous nous dire comment Zanetti est allé voir Massimo Moratti pour discuter de son contrat ? 

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"Rien n'a suffi, il a suffi de parler au président comme des hommes et un accord a été trouvé immédiatement parce qu'il y a toujours eu la volonté des deux parties de continuer ensemble. Pour ce qui est des chiffres, mon agent s'en est occupé, mais même pour ceux-là, il a toujours suffi de trouver un accord parce que l'argent n'a jamais été un problème pour moi et ne le sera jamais." 

Milito, quant à lui, a eu cette sortie désobligeante juste après avoir remporté la Ligue des champions. Il s'est ensuite immédiatement excusé, mais est-il vrai que Cambiasso et vous l'avez rappelé à l'ordre ? 

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"C'est vrai que nous lui avons dit que ce n'était pas le moment parce que nous devions fêter la Ligue des champions. Mais nous sommes frères, nous sommes tellement amis qu'il a tout de suite compris et s'est excusé. Diego est quelqu'un de bien dans tous les sens du terme et il a certainement parlé sans trop réfléchir."

Lautaro a agi en tant que capitaine et a fait un pas vers l'Inter, avez-vous craint qu'il ne fasse vraiment ses adieux aux Nerazzurri ? 

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"Non, je n'ai jamais eu de doute parce que je connais bien Lautaro et je sais qu'avec sa famille, il se sent très bien à Milan, où il est aimé par les supporters. Il y a ensuite les négociations et il se peut que chacun ait ses propres exigences, mais au bout du compte, on rentre chez soi et on réfléchit toujours à la bonne chose à faire et j'ai toujours été convaincu que Lautaro avait pris le bon chemin, en réfléchissant aussi aux efforts que l'Inter avait faits pour pouvoir lui offrir ce contrat. C'est ainsi qu'un accord a été trouvé et nous sommes tous heureux, l'Inter, Lautaro et les supporters. Il ne nous reste plus qu'à regarder vers l'avenir." 

Dans le classement des meilleurs buteurs de l'histoire des Nerazzurri, Meazza est premier et Altobelli deuxième, pensez-vous que Lautaro puisse les défier ? 

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"Lautaro a toutes les conditions pour y arriver, mais nous savons qu'en football il est difficile de faire des pronostics, mais s'il continue comme ça, je n'ai aucun doute qu'il peut y arriver." 

Avez-vous un regret pour un champion avec lequel vous auriez aimé jouer mais que vous n'avez jamais eu dans la même équipe ? 

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"Ce n'est pas facile parce que j'ai vraiment joué avec beaucoup de champions, mais avec Lothar Matthäus, c'est sûr, j'aurais aimé jouer avec lui à cause de sa façon d'interpréter le football. Ensuite, je dirais Ryan Giggs, j'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour lui et je pense que c'est valable pour nous deux, car chaque fois que nous nous rencontrons, nous nous serrons dans les bras et nous nous souvenons souvent de nos défis. Ensuite, je cite un footballeur avec lequel j'ai joué, mais ce n'était pas suffisant pour moi. J'aurais aimé jouer davantage avec Roberto Baggio parce qu'en plus d'être un grand ami, je pense qu'il était extraordinaire sur et en dehors du terrain." 

Y a-t-il une anecdote qui vous lie particulièrement à lui ? 

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Je la raconte souvent, Baggio m'a donné mon premier chien. Je me souviens qu'il me faisait regarder des films sur ses parties de chasse et qu'il y avait toujours ces magnifiques chiens, des labradors. J'ai commencé à aimer cette race en particulier, parce qu'il m'en parlait avec beaucoup d'enthousiasme, il disait qu'ils étaient extraordinaires. Je me souviens d'un soir où nous dînions avec nos familles respectives, lui, moi et Peruzzi. À un moment donné, Roby m'a dit : "Viens avec moi à la voiture, je dois prendre quelque chose et je ne pense pas pouvoir le faire seul". Je l'ai suivi et un chiot Labrador est sorti du coffre, c'était un cadeau qu'il m'avait fait." 

L'Inter a toujours été une colonie argentine, mais je vous demande de citer trois de vos compatriotes qui se sont le plus distingués chez les Nerazzurri. A l'exception de Zanetti, lesquels choisissez-vous ? 

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"Je pense à l'époque de Mancini, où nous avons commencé à gagner, puis à l'époque de Triplete, et à la fin, il y a eu Samuel, Cambiasso, Milito. Et puis, tant qu'à faire, mettons aussi l'entraîneur, Helenio Herrera, l'entraîneur du Grand Inter, ce qui n'est pas rien, compte tenu de l'importance de l'effectif." 

Nous avons parlé du Grand Inter et je ne peux m'empêcher de vous demander si vous vous souvenez de votre première rencontre avec Massimo Moratti et de l'idée que vous vous êtes faite de lui après lui avoir serré la main pour la première fois. 

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"Après ma présentation à la Terrazza Martini, on nous a emmenés dans son bureau et on nous a présentés à lui. J'ai été frappé par son humanité, pour la première fois j'ai commencé à comprendre que j'entrais dans un grand club comme l'Inter, mais surtout que j'entrais dans une grande famille grâce aux grandes valeurs qu'il savait transmettre." 

Inzaghi à l'Inter, Conte à Naples et Thiago Motta à la Juventus, comment sera le prochain championnat ? 

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"Ce sera un championnat difficile et équilibré, nous devrons défendre le 20ème Scudetto avec la conscience d'être forts et de vouloir tout faire pour continuer à gagner. Nous travaillerons comme nous l'avons fait toutes ces années pour être compétitifs et aller jusqu'au bout." 

Entre Zielinski et Taremi, qui vous intrigue le plus ? 

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"J'ai beaucoup suivi Zielinski parce que je l'aime beaucoup en tant que milieu de terrain et je pense qu'il peut nous donner un bon coup de main."

®Thomas 'Ma3stAr' Di Nella - Internazionale.fr