Milan – C’est une science exacte : Dans le monde du football, si les résultats ne suivent pas, le premier à sauter reste toujours l’entraîneur.
Orpheline de Mourinho ?
En effet, depuis le Triplé et Josè Mourinho, pas moins de 12 entraineurs se sont succédés, tous ont été remis en question et tous ont sauté. A présent, nous en sommes arrivés également à ce constat avec Luciano Spalletti, qui au début de saison était comparé au Special One vu les très belles performances de son équipe.
Placez-vous au mois de novembre, parler de faire sauter Spalletti aurait été de la pure folie, mais est-ce que le sanctionner lui est la meilleure chose à faire ?
- Lors de sa double expérience à Rome, Spalletti est parvenu à construire un groupe fort, capable de se battre pour le Scudetto. Il aurait pu y arriver s’il n’avait pas comme concurrent l’Inter de Mourinho, suivi de la Juve d’Allegri.
- Du temps, il faut du temps pour parvenir à construire une équipe qui luttera pour les sommets. Dans le Calcio, ce facteur n’existe pas, il faut tout, tout de suite, sinon tu sautes, raison pour laquelle l’avenir du natif de Certaldo est remis en question en à peine 8 mois. A qui profite cette situation ? Certainement pas à l’Inter, ni à ses tifosi.
- Un double visage interiste…. En effet, l’Inter de la phase aller tournait à plein régime, en affichant 12 victoire, 4 nuls, pour aucune défaite, en seize matchs.
- La pression ? Spalletti est capable de gérer et réagir face à une telle pression, mais la pression de l’Inter n’est-elle pas trop forte ? Il s’agit pourtant du même entraineur qui est sorti indemne de Rome, malgré la gestion très compliquée de Francesco Totti. Pourtant, il a réussi à faire de très belles choses en isolant l’équipe de tout et de tous, il se verra récompenser par une deuxième place vitale pour les Giallorossi.
- La personnalité ? Spalletti en a à revendre, il l’a prouvé ces dernières années et le prouve encore cette année, en hésitant pas à partir à la confrontation avec les journalistes en conférence de presse, pour défendre une équipe indéfendable, il reste un entraineur du top.
- Spalletti ne peut pas être coupable de la nonchalance ou de certains comportements de joueurs sur le terrain. Il n’est pas le seul à s’être heurté à un certain groupe de joueurs qui ne font preuve d’aucune personnalité dans les instants difficiles, mais il s’agit là d’un autre sujet.
- Luciano reste la locomotive de l’Inter, et un entretien serait le bienvenu. Au début de la saison, de par ses actes et ses paroles, il était parvenu à créer une certaine alchimie avec les tifosi de l’Inter, ce qui n’était pas gagné d’avance pour l’ancien de la Roma.
Plus que les résultats actuels, Luciano et l’Inter doivent faire face aux mécontentements des Tifosi, qui malgré des années de désillusions restent les plus nombreux aux stades dans toute l’Italie, un signal fort, un Homme fort, à ne surtout pas perdre....
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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