Milan – L’Inter, en ce début de saison, dépasse toutes les attentes, aussi bien celles des experts du Calcio, celles de sa Direction et celles de ses propres tifosi.
Départ phénoménal
Avant la reprise de cette saison, une atmosphère négative régnait à l’Inter, avec une tifoserie très sensible et très attentive, quant au chantier qu’attendait l’Inter en été. Durant cet été, le Mercato interiste, à l’exemple d’un diesel, a prit son temps pour se mettre en route et malgré des publications dans la presse de très grands noms, aucun d’entre eux n’a pût être finalisé.
Cependant, le vrai justicier de ce monde interiste se nomme Luciano Spalletti. Il a défini un système de jeu au fil du temps et, à travers ses résultats, un sentiment de sécurité est à nouveau présent dans la Casa Inter: L’ambiance y est plus sereine, ce qui n’était plus arrivé à l’Inter depuis des années.
Probablement que n’importe quel supporter aurait signé des deux mains en août, pour voir l’Inter réaliser un 33 sur 39 avec un compteur affichant zéro défaites, malgré un mois d’août perturbé par le blocage des investissements chinois. Si l’on fait preuve d’objectivité, le noyau actuel de l’équipe est plus faible que celui de ses principaux rivaux, et pourtant l’Inter affiche un bilan de 10 victoires et 3 matchs nuls et une très belle seconde place qui ne change pas l’objectif principal de la saison: Se qualifier pour la Champion's League.
Personne n’ose se l’avouer, mais certains Nerazzurri rêve de voir la mécanique interiste continuer à faire de tels résultats jusqu’à la fin de la saison. Ce qui est sûr cette saison, c’est que la lutte sera acharnée pour se qualifier en Champion’s League. Outre le Napoli et la Juve, la Roma et la Lazio répondent présentes, la Sampdoria a créé la surprise en battant, avec la manière la Juve. L’équipe de Gênes en est actuellement à 6 victoires à domicile, en 6 matchs disputés au Marassi. Cela pourrait avoir une incidence lors du classement final.
Soutien des Tifosi
L’Inter a rendu le sourire à ses tifosi et une statistique de l’Opta nous révèle que l’Inter, à chaque fois qu’elle est parvenue à atteindre la barre des 30 points lors des 13 premières journées (31 points en réalité et 33 cette année), cette dernière remportait toujours le Scudetto en mai. Cette année, le tricolore sera dur à conquérir, surtout si les équipes de tête maintiennent toutes le même niveau, une différence de niveau très importante si l’on analyse la situation face aux équipes du bas de classement et où l’écart ne cesse de grandir.
L’Inter, chasseur du Napoli
L’objectif actuel de l’Inter est de rester proche du Napoli et d’engranger le plus de points précieux possible, afin de pouvoir creuser un écart avec ses principaux poursuivants. Ce n’est que de cette manière que l’Inter pourra viser, au minimum la Champion’s League. Concernant le titre, il faudra réellement patienter jusqu’en mars et analyser le classement pour savoir jusqu’où peut aller l’Inter de Spalletti. Si l’Inter reste dans les pas du Napoli, elle aura une petite chance de créer la sensation. Comme l'a dit Spalletti : "Avant toute chose, l’Inter doit redevenir la Grande Inter qui a écrit son histoire."
Spalletti, ce troisième choix qui s’avère décisif
Un homme a remis de l’ordre dans la maison interiste, ce dernier s’appelle Luciano Spalletti. Considéré comme un troisième choix derrière Conte et Simeone, l’ancien entraîneur de la Roma a remis en selle une équipe en perdition, sur les bons rails, et il met tout en œuvre pour qu’elle dispute un championnat de haut niveau. Spalletti, en tout premier lieu, a voulu évaluer, de lui-même, le noyau à sa disposition et analyser tous les joueurs. C’est le fil conducteur reconnu par le peuple Nerazzurro, il est indiscutablement la valeur ajoutée de cette Inter qui déroule à un rythme de champion, malgré un faible Mercato.
Le travail qu’il a réalisé à l’Inter, en si peu de temps est impressionnant :
10 victoires, 3 nuls, aucune défaite, c’est tout simplement extraordinaire. Seul Massimiliano Allegri avait fait mieux lors de sa première saison à la tête de la Juve avec 11 victoires, un nul et une défaite. Spalletti égale Antonio Conte, qui présentait les mêmes statistiques que Spalletti, avec son Chelsea lors de la dernière édition de la Premier League. Parmi les meilleurs départs avec un nouveau club, il n’a rien à envier au débutant Pep Guardiola et son Barcelone de 2008-2009, avec 10 victoires, deux nuls et une défaite.
Josè Mourinho ?
Il est parvenu à atteindre à deux reprises les 32 points après 13 journées, la première fois en 2004-2005 avec Chelsea et en 2010-2011, en étant à la tête du Real de Madrid. Maurizio Sarri, lors de sa première année au Napoli, n’avait récolté que 28 points.
Ce ne sont que des chiffres, mais cela montre également l’impact de Spalletti, qui, partout où il est passé en Italie, a su surprendre avec ses équipes et créer des surprises.
Après un exil de cinq ans en Russie, au Zenit, il a retrouvé la Roma en janvier 2016. Son bilan est plus qu’honorable avec un total de 14 victoire, 4 matchs nuls et 1 seule défaite : 46 points de récoltés et une moyenne de 2,42 points par match. L’année passée, il a explosé le record de la Louve en lui permettant de réaliser une saison historique en réalisant un total de 87 points, ce qui lui a valu de finir à la seconde place, à 4 longueurs de la Juve, Championne d’Italie, avec une moyenne de 2,29 points par matchs. Le Napoli n’avait pas su résister à la vague romaine en terminant à la troisième position.
Si l’on additionne les 33 points actuels obtenu à l’Inter, avec sa dernière expérience à Rome, Luciano culmine à 166 points récoltés en 70 matchs, soit une moyenne de 2,37 points par match. Seul Allegri a fait mieux avec 174 points sur la même période, mais contrairement à Luciano, il est à la tête d’une Juventus stratosphérique, une équipe qui est l’une des plus fortes de toute l’Histoire bianconera.
Maurizio Sarri, lui a récolté 162 points. Di Francesco, qui a succédé à Spalletti à la Roma sait déjà qu’il ne pourra pas rivaliser avec la Louve Spalletienne, même s’il a réussi à faire de belles choses avec son Sassuolo. Simone Inzaghi, lui a entraîné pour la première fois de son histoire, la Lazio sur tout un championnat, et sur 57 matchs disputés en Serie A, il pointe à 110 points avec une moyenne de 1,93 point par match.
Les secrets de Spalletti
Luciano Spalletti est un bourreau de travail et il a sa propre façon de concevoir les choses. Parmi ses secrets, il utilise la vidéo 3 à 4 fois par semaine, avec une analyse sur ce qu’il faut corriger, lorsque des erreurs sont commisses, aucun de ses prédécesseurs n’agissait de la sorte. La vidéo lui permet aussi d’étudier les phases offensives de ses adversaires en nocturne. Le lendemain matin, après les analyses de la veille, il s’attelle à mettre en pratique un dispositif pour contrer son adversaire.
Spalletti n’a peur de personne, pour lui, il n’a pas de place aux sénateurs, un comportement qui plait énormément au groupe.
Un autre secret, bien connu à l’Inter, est l’aspect psychologique. Luciano sait comment s’adresser à ses joueurs, ce qui lui permet de réaliser un travail curatif en interne, dans le vestiaire, voire de s’adresser directement et avec sa personnalité, au joueur concerné. Brozovic s’en souviendra
Spalletti aime également garder une équipe qui gagne, il a toujours fait usage du 4-2-3-1, et n’a fait qu’une fois une infidélité à ce dispositif en passant à une défense à trois. Ce comportement a permis à l’équipe d’avoir des automatismes et des certitudes dans son jeu. Sur ces 13 matchs, 8 joueurs ont été à chaque fois titularisé, les autres faisant l’objet d’une tournante, mais personne n’est écarté. A titre d’exemple Eder est devenu ce douzième homme, ce joker efficace, Santon a eu sa chance de jouer en qualité de titulaire face à l’Atalanta, Brozovic et Joao Mario montent au jeu avec des hauts et des bas et actuellement même Ranocchia se sent apte à jouer dès la première minute de jeu.
Tout le monde à l’Inter sait que, tôt ou tard, ils auront droit à une opportunité, une opportunité qu’il ne faudra pas rater, car autrement, le joueur concerné sait que le retour au vestiaire et à l’entrainement sera extrêmement douloureux. Spalletti inspire de la confiance et du respect, il fait l’unanimité. Il a également la faculté de bien préparer les parties, parfois tard le samedi soir où il se retrouve enfermé à la Pinetina, accompagné de 3-4 joueurs.
Icardi, la terreur des gardiens !
Cette année, le Capitaine de l’Inter a inscrit 52% des buts de son équipe. Il n’y a rien à redire sur l’argentin, après la trêve internationale, il a planté un doublé à l’Atalanta pour offrir la victoire aux siens. Sur les 25 buts marqués par l’Inter, Maurito en a inscrit 13, une moyenne qui fait de lui le meilleur artificier en Europe, sur l’ensemble des 5 plus grands championnats.
Toutefois, Icardi n’est pas le Capocannoniere de la Serie A: Ciro Immobile, lui a inscrit 15 buts sur les 32 buts inscrit par son équipe et il culmine à une moyenne de 46,8%, même s’il dispose d’un match de retard. Si l’attaquant de la Lazio est actuellement devant Icardi, au niveau de l’impact buts marqués par l’attaquant/buts inscrit par l’équipe, Icardi est devant les plus grands noms européens :
Lewandowski a marqué 13 buts sur les 30 inscrits par le Bayern (43,3%). Kane a inscrit 8 buts sur les 20 de Tottenham (40%), Falcao en a inscrit 13 sur les 35 de l’ASM (37,1%) Messi lui culmine à une faible moyenne de 36,3% lorsque l’on sait qu’il s’agit d’un quintuple ballon d’or. Cavani a inscrit 15 buts sur les 43 parisiens (34,8%) et enfin, les sur nos terre, Icardi est devant Dybala et ses 12 buts sur les 37 inscrits par la Juve (32,4%), Dzeko, 7 buts sur les 23 romains (30,4%) et Mertens 10 buts sur les 34 napolitains (29,4%)
Dans l’histoire de l’Inter, seul Giuseppe Meazza s’est montré plus précoce que Maurito :
Notre capitaine a atteint la barre des 84 buts en Serie A à l’âge de 24 ans et 273 jours, Meazza lui y est parvenu à 22 ans et 138 jours.
Depuis le mois de janvier 2013, Icardi a réalisé :
- 17 doublés
- 4 triplés
- 1 quadruplé
A titre de comparaison, son éternel rival argentin, Higuain, a réalisé:
- 24 doublés
- 3 triplés
Notre Capitaine, de par son passage à la Sampdoria a déjà inscrit 94 buts en Serie A, dont 27 de la tête sur des centres.
L’avis d’un expert
Ciro Ferrara, ancien défenseur du Napoli et de la Juve croit en l’Inter : "L’Inter peut viser le titre pour deux raisons : La première, elle ne dispute pas de Coupe d’Europe. La seconde, elle a un entraîneur qui est capable de gérer les clubs difficiles comment peuvent l’être ceux de Milan, avec un tel entraîneur, il est difficilement concevable de voir l’Inter déposer les armes et Spalletti abandonner son emprise."
®Antony Gilles - Internazionale.fr
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