Les raisons qui ont conduit à l'acquittement de Francesco Acerbi

Deux jours après le jugement de la Giudice Sportivo via Mastrandrea, la Gazzetta Dello Sport a fait la lumières sur les raisons qui ont conduit à l'acquittement de Francesco Acerbi dans l'affaire Juan Jesus et les accusations de racisme.

Une décision qui est intervenue après l'enquête complémentaire demandée au Parquet de la Figc et quatre jours de travail de Giuseppe Chinè et de son équipe, qui ont acquis le maximum d'images et qui écouté les deux protagonistes mis en cause. Les deux protagonistes ont été entendus et ont réitéré leurs versions antérieures et contradictoires, Acerbi niant les insultes racistes et Juan Jesus réitérant sa version.

Et les confrontations avec le chef du parquet de la FIGC, Giuseppe Chinè, ont été très différentes, précise La Gazzetta dello Sport :

- Le joueur de l'Inter s'est connecté à partir d'Appiano Gentile avec à ses côtés l'administrateur délégué Beppe Marotta et l'avocat du club Angelo Capellini. C'est avec ce dernier, qu'Acerbi a passé plusieurs heures entre son retour du stage de l'équipe nationale et l'audience. Des heures passées à étudier la meilleure stratégie de défense, qui partait évidemment de la négation de toute parole discriminatoire, mais qui permettait au joueur d'être prêt à répondre à toutes les questions d'un magistrat expert comme Chinè, certainement à l'affût d'éventuelles contradictions dans la reconstitution.

Des heures au cours desquelles il a également été décidé de ne pas nier l'insulte (nous parlons du fameux "Ti faccio nero»"), mais de l'admettre dans tout ce qu'elle a d'"offensant et menaçant", comme nous l'avons lu dans la décision du juge, mais pas au point d'être considérée comme une "conduite antisportive grave", une violation qui aurait conduit à au moins deux journées de suspension.

- Juan Jesus s'est toutefois présenté sans l'avocat du Napoli : Le joueur a voulu suivre cette voie seul, en s'appuyant uniquement sur son agent Roberto Calenda, sans considérer nécessaire l'assistance d'un avocat du Napoli. Il était probablement tellement convaincu de sa vérité, tellement certain que l'on n'aurait pas de mal à le croire, qu'il a affronté l'audience le cœur léger.

- Pas de témoins pour le défenseur brésilien : On lui a certainement demandé s'il y avait un équipier qui pouvait confirmer sa version. Il n'avait probablement même pas fait l'effort d'en chercher un (un avocat y aurait sans doute travaillé) et a candidement répondu par la négative.

- De plus, aucun indice ni aucune preuve concrète n'ont été trouvés : Il est clair que si l'on avait trouvé un audio ou une vidéo permettant d'établir l'insulte raciste du Nerazzurro, on aurait immédiatement procédé aux "dix journées de disqualification au moins" prévus par l'article 28 du Code de justice sportive sur les "comportements discriminatoires".

Il est vrai aussi que dans le passé, il y a eu des cas, celui dont on parle le plus ces jours-ci est la disqualification de Santini de Padova pour insultes racistes à Mawuli de Sambenedettese, dans lesquels le geste discriminatoire a été puni avec dix journées de suspension même en l'absence de preuves certaines, mais il y avait au moins un indice, comme le témoignage d'un compagnon.

Pour résumer : L'absence d'images, d'équipiers et de l'avocat du Napoli auront finalement joué en la défaveur du joueur brésilien.

®Zanetti63 et ®Antony Gilles - Internazionale.fr