En effet, tous les clubs de la Serie A ont décidé de se mettre sur le pied de guerre, avant d'imploser, vis-à-vis de la FIGC qui compte modifier les principes directeurs des statuts de la Lega. En substance, il s’agit des normes de la FederCalcio sur la base desquelles, la Lega se doit d’établir un règlement et des statuts... Voici les informations relayées par la Gazzetta Dello Sport et Calcio&Finanza.
Rejet en masse
L'ajustement en question a été demandé à la fin du mois de novembre 2021 et a établi, parmi d’autre points, des quorums précis et des majorités définies, tant pour cautionner la validité des assemblées des ligues professionnelles (avec la présence des 2/3 des personnes ayant le droit de vote), que pour leurs délibérations. En conséquence: Les Clubs de Serie A ont rejeté cet ajustement via une lettre adressée à la Sous-Secrétaire des Sport Valentina Vezzali et au président du Coni, Giovanni Malagò, dont Calcio&Finanza a pris connaissance et que nous vous publions:
"Nous vous écrivons la présente sur base d’une délibération à l’unanimité de l’assemblée constituée lors de la réunions de ce jour, décidé par les 20 clubs de la LNPA : Atalanta Bergamasca Calcio Spa, Bologna FC 1909 Spa, Cagliari Calcio Spa, Empoli FC Spa, Fiorentina ACF Spa, Genoa Cricket & Football Club Spa, Hellas Verona FC Spa, Internazionale FC Spa, Juventus Fc Spa, Lazio SS Spa, Milan Ac Spa, Napoli Soc. Sportiva Calcio Spa, Roma AS Spa, Us Salernitana 1909 Srl, Sampdoria UC Spa, Sassuolo Calcio US Srl, Spezia Calcio Srl, Torino FC Spa, Udinese Calcio Spa, Venezia Fc Srl, pour vous communiquer les informations suivantes:
En date du 25 novembre 2021, la Federazione Italiana Giuoco Calcio a adopté des principes directeurs contenant des règles, y compris des règles organisationnelles, auxquelles le signataire et les autres ligues sont tenus de se conformer dans leurs statuts. Nous estimons que cette prétention n'est pas conforme au droit, en raison de l'absence de la règle primaire indispensable qui attribue un tel pouvoir réglementaire à une Fédération, en raison de la nature même de la Lega qui est une association de droit privé, non reconnue et qui a donc pleinement le droit d'auto-gestion, conformément aux règles du Code civil"
"Cette autonomie ne peut faire l’objet de limitation si ce n’est qu’en présence de motivations d'intérêt public, comme l’hypothèse de la gestion de l’activité agnostique par le biais des championnats, qui est l’objet d’une délégation de la part la part de la Fédération, et de l'organisation de ces championnats, matières qui, ce n’est pas un hasard, sont qualifiées d’intérêt publique par l'article 23 du statut de la Coni et par le décret législatif n° 242 de 1999 et dont l'exercice, il faut le préciser, n'altère toutefois pas le caractère privé de la Lega et, en amont, de la Fédération".
"Nous avons la ferme conviction que la Fédération peut dicter des principes directeurs qui se rapportent à l'objet de la délégation et aux règles techniques de la discipline sportive, mais qu'elle ne peut pas s'immiscer dans les choix qui concernent la vie de l'association, comme, par exemple, imposer certains quorums constitutifs et délibératifs, a fortiori en ce qui concerne la répartition des produits économiques de l'association et de ses membres".
C’est le Boxon
Après la parution de cette lettre, les langues se sont déliées et la cohésion semble s’être fissurée entre les clubs, d’après la Gazzetta Dello Sport et Calcio&Finanza, des précisions semblent se dessiner au fil du temps sur le déroulement des événements: Les clubs expliquent que non seulement ils n’ont jamais eu accès à la proposition finale, mais que le texte aurait dû être plus édulcoré, à tel point que la phrase "illégitimité des règles" avait été supprimé.
La faute à qui ?
Ceux qui ont rédigé la lettre sous la Coupole du Président de la Lazio, Claudio Lotito, sont les suivants : Quatre avocats, Campoccia (Udinese), Cappellini (Inter), Fanini (Vérone) et Romei (Sampdoria). Tous étaient tous d’accords sur certains paragraphes, alors qu’ils l’étaient beaucoup moins sur d’autre. Le sentiment est que les rédacteurs pensaient que l'ensemble du courrier allait être ensuite "refusé" par les clubs.
Au lieu de cela, le texte a été immédiatement "diffusé" en l’état selon le mandat de l'assemblée. L'assemblée ne voulait également pas que la FIGC soit reprise en copie, bien qu'il lui avait été conseillé de le faire par "courtoisie institutionnelle". Sur le fond, les versions des clubs diffèrent, mais sur la forme, des clubs comme Bologne, Cagliari, Torino, Empoli, Gênes, Milan, Rome et Venezia auraient aimé avoir eu plus leur mot à dire.
Il est donc possible qu'aujourd'hui, les clubs qui n'ont pas vu la lettre envoyé à Vezzali et Malagò, rédigent une note pour la formaliser. Sur la question centrale du vote, les débats vont se poursuivre: Les grands clubs seraient contre la modification des statuts car 'ils voudraient être "protégés" par une majorité qualifiée lorsqu'ils délibèrent sur des questions économiques. Une majorité simple permettrait au contraire d'accélérer les décisions et d'éviter les minorités de blocage, qui ont souvent paralysé la Lega
Gravina : "Vous avez 15 jours"
"La Lega Serie A aura jusqu'au 15 février pour adapter son statut aux principes établis par le Conseil Fédéral de la FIGC en novembre dernier, après quoi la Fédération sera prête à procéder à la désignation d’un Commissaire." C'est ce qu'a assuré le Président Fédéral, Gabriele Gravina, dans une réponse envoyée à l'Administrateur-Délégué de la Lega, Luigi De Siervo, qui a demandé un délai supplémentaire jusqu'à cette date pour permettre aux clubs de trouver un accord sur le sujet.
Après la lettre envoyée par les clubs de la première ligue au président du CONI, Giovanni Malagò, et au sous-secrétaire aux sports, Valentina Vezzali, dans laquelle le "comportement" de la FIGC a été définie comme "non conforme à la loi" et qu’il ait été affirmé que la Lega ne peut pas recevoir de limitations à son autonomie "si ce n'est en présence de raisons d'intérêt public", De Siervo a écrit à Gravina en expliquant les raisons de l'absence de l’accord sur la réforme du statut lors de l'assemblée du 27 janvier et pour donner suite à la demande rédigée à l'unanimité par les clubs, de disposer de plus de temps par rapport au délai fixé au 31 janvier.
Cette requête accordé et elle sera utilisée dans le cadre d’une médiation entre les différentes parties a confirmé De Siervo: "En répondant positivement à la demande, Gravina n'a toutefois pas caché son "embarras et sa consternation" en apprenant l'initiative mise en place par les clubs, dont la Fédération n'avait pas été informée "offrant ainsi aux plus hautes autorités gouvernementales et sportives l'image d'une lacération évidente de notre système. Des lacérations qui ne profite pas aux initiatives de la Fédération dans l'intérêt du système de football et de la Lega".
Quant aux objections concernant les réformes, Gravina a enfin souligné qu'aucun club de Serie A n'a fait appel dans les délais prescrits...
Et les Play-Off n’ont même pas été abordés….
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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