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Après avoir quitté l’Inter sur le toit de l’Italie, Antonio Conte a accepté de relever un nouveau challenge en reprenant les rennes des Spurs de Tottenham. Durant ce week-end, le natif de Lecce s’est livré dans les colonnes de la Gazzetta Dello Sport

 

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Conte, votre repos n’aura duré à peine que quatre mois….

"Seule l’attrait de la Premier League pouvait me convaincre de revenir aussi vite. Lorsque le président Levy m’avait contacté la première fois en juin, je l’avais remercié, mais je ne le sentais pas. Mon biennal avec l’Inter a été primé par un Scudetto dont on comprendra mieux son extraordinaire emprise, sur base de la qualité du travail réalisé en deux ans à peine pour le remporter, en détruisant l’hégémonie de la Juventus."

"Cela m’avait laissé beaucoup de toxines à éliminer, car ce fut un travail total et extrêmement dur, du point culminant de la joie pour le résultat obtenu en passant par une très grande désillusions suite aux changements de programmes et de perspectives qui ont porté à la séparation : j’avais besoin de faire une pause."

"Lorsque Lévy est revenu à la charge en me démontrant qu’il me voulait à tout prix, cela m’a convaincu : Son projet, la perception de sa vision, ce sont des paroles qui me sont chères."

 

Pourriez-vous mieux nous l’expliquer ?

"Je parle de l’ambition et de l’envie d’exceller que la propriété a déjà mis en exécution, en dotant le club de structures incroyables. D’un stade qui est un joyau de modernité et qui est confortable avec un coût d’un milliard d’euros, d'un Centre Sportif qui m’a laissé bouche ouverte : C’est sans aucun doute le meilleur qu’il m’a été donné de voir."

"Je pense qu’une telle réalité aussi bien organisée mérite d’avoir des résultats sportifs en adéquation. J’ai vu face à moi un défi, une lumière qui a mes yeux, a multiplié mes énergies. A présent, il y a deux écarts à colmater."

 

Gagner ici serait le défi le plus important de votre carrière ?

"J’ai toujours repris des équipes en difficultés. Des équipes qui ont traversé des moments difficiles, qui devait se reconstruire : La Juve était hors des Coupes d’Europe, la Nazionale n’était pas parvenu à passer la phase de groupe au Mondial 2014, Chelsea était dixième, l’Inter ne gagnait plus depuis 2010. Je n’ai jamais fait de choix accommodants, mais ce Tottenham est très certainement le défi le plus compliqué et c’est pour cela que j’en suis stimulé."

 

Quel est le chef d’œuvre de votre carrière ?

"Recréer le cycle de la Juve était dur car elle faisait face au Milan d’Ibra, Nesta et Thiago Silva, face à l’Inter du Triplé et le Napoli de Cavani, Lavezzi et Hamsik... Mais mon vrai chef d’œuvre a été le Scudetto avec l’Inter : En deux saisons j’ai renversé une monarchie sportive, si ce n’était pas nous qui étions parvenu à interrompre le cycle bianconero, la Juve serait encore là-devant : Lorsque tu bats quelqu’un de la sorte, tu lui brises ses certitudes."

 

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Auriez-vous cru, il y a six mois, vous retrouver en Premier League en compagnie de Lukaku et de Ronaldo ?

"Non, absolument pas, je ne pensais pas que mon aventure Nerazzurra allait se terminer."

 

C’est pour cela qu’ils vous ont recruté ?

"J’ai conscience de la confiance qui est placé en moi et j’en suis fier. Je serais en mesure de combler l’écart plus rapidement dans un autre championnat, avec un Staff technique au top et de telles structures: Mais ici, nous sommes en Premier League, dans le championnat le plus difficile au monde : Il y a quatre colosses come les deux Manchester, Chelsea et Liverpool, mais il y a aussi des équipes riches et ambitieuses comme Everton, Arsenal et West Ham. Nombreux sont ceux qui veulent investir en Angleterre comme cela s’est vu dernièrement avec Newcastle."

 

Quel est l’importance, dans votre choix, de retrouver à vos côtés, un dirigeant comme Fabio Paratici ?

"C’est surement un élément important en plus : Savoir travailler avec quelqu’un qui te connais bien est important, il a des qualités et des ambitions qui nous aideront énormément."

 

Quelles sont les trois premières choses à faire à présent pour grandir ?

"Avant tout : Éliminer l’alternance haut-bas : Lorsque je suis arrivé à l’Inter, je l’ai dit immédiatement : Je ne voulais plus entendre parler de la Pazza Inter! Pour rester au sommet, tu dois faire preuve de stabilité, de continuité dans la prestation des résultats : Si tu gagnes face au Leader pour perdre ensuite contre l’avant-avant dernier, cela ne te servira à rien."

"En second lieu, il faut changer la mentalité : Tu ne dois plus te contenter mais tu te dois de croire que tu peux gagner : Tu dois retirer tout cet aspect négatif qui fait partie d’une série d’équipe qui, finalement, n’ont jamais gagné. Pour finir, j’apporte ma méthode : Travailler avec intensité, le souci du détail et de la tactique."

 

Si ces trois choses fonctionnent, pensez-vous atteindre la quatrième place synonyme de la Ligue des Champions ?

"On signerait tous pour cela, cela voudrait dire que nous serions parvenus à surclasser l’un des quatre colosses. L’équipe est jeune, elle a une très grande marge d’amélioration, l’envie de s’engager et d’apprendre : Il y a une grande disponibilité de la part de tout le monde : L'équipe paye toutefois un manque d’expérience, elle doit le compenser avec la dévotion, le travail et l’enthousiasme."

 

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A l’Inter, vous étiez fier d’acquérir Lukaku, cette fois-ci vous avez déjà un grand attaquant de la maison : Kane...

"C’est un joueur de très grand niveau, j’ai eu le plaisir de l’entraîner que quelques jours, mais c’est un Top Player qui comprend tout immédiatement. Je lui ai dit une chose et la minute d’après, il l’avait déjà mis en pratique : Il a le talent, les qualités, le physique, le sens du but et l’intelligence footballistique. J’en ai croisé que très peu comme lui : Son rêve est de gagner avec Tottenham et je suis ici pour l’aider à le réaliser."

 

Avez-vous été surpris par les départs de Romelu Lukaku et de Cristiano Ronaldo ?

"Ce sont des situations différentes, mais lorsque l’on t’offre l’opportunité de revenir en qualité de protagoniste en Premier League, c’est dur de dire non. Leurs départs ont sans aucun doute appauvri le Calcio, ce sont deux stars."

 

Cela pourrait-il avantagé le Milan et le Napoli dans leur échappée en tête ? Comment voyez-vous la Course au Scudetto ?

"Il me semble que c’est, à présent, une course à trois avec l’Inter, mais je suis maintenant engagé à penser à qui se bat en tête de la Premier League."

 

Quel est la première différence perçue dans votre retour en Premier League comparé à celui de la Serie A ?

"Une plus grande intensité et un aspect tactique moindre rendent les parties plus spectaculaires : Il y a de constantes explosions d'activités. Il y a un athlétisme différent. Si un joueur n'est pas costaud, rapide et résistant, il ne peut pas jouer en Premier League. Même les petits joueurs ici sont en roc."

"Le championnat anglais vous améliore : c'est valable aussi bien pour les joueurs que pour les entraîneurs. Et en général, il y a l’environnement tout autour, le spectacle sur le terrain, le respect pour les protagonistes, la manière de vivre la rencontre comme un grand évènement sportif, tout cela est différent de l’Italie. Ici on ressent moins les sournoiseries et les polémiques."

 

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Comment est perçu d’Angleterre le Calcio ?

"Il est toujours très respecté, car ils savent qu’il y a tellement de travail derrière les équipes, ils ont pu s’en rendre comptes à l’Euro : Notre Nazionale est celle qui a connu le moins de difficulté de préparation face au Covid car nos joueurs savaient déjà ce qu’ils devaient faire sur le terrain."

 

A propos de la Nazionale, en quatre mois, elle passe de Championne d’Europe à barragiste pour la Coupe du Monde : Que s’est-il passé ?

"Nous avons remporté un Euro en surprenant tout le monde, même nous. Quand tu réalises une telle emprise, un peu imprévue, cela veut dire que tout a fonctionné à la perfection et que les étoiles étaient toutes alignées : Durant le parcours européen, l’enthousiasme et la confiance ont grandi : Nous avons connus des faits de jeu favorable : Un ballon qui fait poteau rentrant, le but d’Arnautovic qui est annulé pour un rien, un joueur qui se blesse avec son remplaçant qui décide de l’issue du match, les rencontres face à l’Espagne et l’Angleterre gagnées aux penaltys."

"Après que tu aies remporté le titre, la pression grandie et ceux qui te font face disputent la rencontre de leurs vies, les attentes augmentent. Et il peut aussi se comprendre que le ballon qui rentrait après avoir touché le poteau, cette fois-ci ne rentre pas, que le but de l’adversaire est valable, que tu as raté les deux penaltys face à la Suisse, tiré par Jorginho qui n’en avait jamais raté. L’Italie doit retrouver sa magie, une bonne rage et espérer que les étoiles vont de nouveau s’aligner."

 

Durant ces derniers mois, Mancini a continué à miser sur l’optimisme, n’est-ce pas mieux de faire augmenter un peu le sentiment de peur ?

"Il a voulu transmettre de la positivé dans l’environnement, il ne manque pas d’humilité mais il veut transférer la conscience d’être fort : La peur de se planter est saine, si elle te permet de conserver ton attention au maximum."

 

Manque-t’il un grand attaquant ?

"Nous n’avons pas de Top Player tel que Lukaku ou Kane, mais il ne faut pas défavoriser Immobile, il reste pour moi indispensable. Il est dévalué dans le travail qu’il abat : A chaque match, il court plus que tout le monde, il attaque la profondeur, se bat…"

 

Parviendra-t ’elle à se qualifier ?

"J’espère que oui, un seul adversaire me fait peur : Le Portugal! C’est une équipe forte composée de joueur de qualité, il n’y a pas que Ronaldo. Les autres équipes ne m’inquiètent pas, mais avec eux, nous serions à armes égales."

 

®Antony Gilles – Internazionale.fr


Réactions & Commentaires

Commentaires recommandés

Très bel article. 
 

Ça confirme ce qu’on disait , cette rage de vaincre, l’année dernière on pouvait jouer 400 minutes, on était imbattable, on était vraiment costaud.

Puis l’Angleterre est spectaculaire, sauf la tactique bien sûr. Mais la série n’avancera pas car trop de vice et de polémique, trop d’orsato et de Maresca, trop de choses, même pour un stade ça chipote . 
 

La sélection italienne, plus ils avançaient, plus ils croyaient en eux . 

Citation

Ici on ressent moins les sournoiseries et les polémiques.

😁🤣 Conté nous fait une gâterie avec cette spéciale dédicace à la vermine.. les Commisso... Lotito... Orsato... Rubentini, etc. Mais oui on a bien compris Antonio

il y a 8 minutes, Zoran a dit :

Tu en a encore sur le coin de la bouche Antonio.. 😆

Licking Halle Berry GIF

Il a totalement raison, la première league est la plus structurée parmis les cinq grands championnats, pas étonnant que tout le monde veuille y investir ou que tous les joueurs veulent y aller, la preuve en début de saison même pour avoir les droits d'images en série a pour bein c'était tout un travail. La série a redeviendra un grand championnat que lorsqu'on aura compris l'importance de l'investissement financier dans le football. 

Par ailleurs je suis convaincue que si c'était pas le covid le sunning nous aurait vraiment permis d'atteindre encore plus vite une autre dimension car du fric il en ont et je peux même dire qu'on aurait été capable de pouvoir un peu rivaliser avec les clubs anglais. Mais bon ce n'est que partie remise d'ici deux ou trois ans si sunning est toujours là et que la chine ouvre le robinet je pense que l'objectif ne sera plus gagner la série a mais bien la ligue des champions.

faux meme sans covid la chine n accepte pas qu il investisse en europe dans le sport et ca  continuera. donc moyen financier ca sera toujours limite. il faut qu on soit reprit par repreneur friqué genre pif 

Il y a 7 heures, bouba930 a dit :

Ça confirme ce qu’on disait , cette rage de vaincre, l’année dernière on pouvait jouer 400 minutes, on était vraiment costaud.

Ah ouais? :g:

Moi je me rappelle surtout qu'on avait tous des slips de rechange pour les 20 dernières minutes, chaque match. Bizarre!

@Oxyred+1

On était pas au meme degré de Cynisme que sa Juve 2013 et 2014 et on souffrait bizn plus.

 

Mais bon, comment aller au restau sans Lukaku et Hakimi dans la grandissime série A des années 2020...

Modifié par Sky-Inter

Sur la fin c'était énorme tactiquement, une vrai muraille et ça dégageait une force tranquille rarement vue au point ou se pensait capable de jouer n'importe qui. L'adversaire était réduit à l'impuissance c'était impressionnant.

il y a 43 minutes, Oxyred a dit :

Ah ouais? :g:

Moi je me rappelle surtout qu'on avait tous des slips de rechange pour les 20 dernières minutes, chaque match. Bizarre!

Ça c’était la première partie de saison mais la deuxième partie une fois que Eriksen était bien intégré, c’était mieux géré.

Sauf si ma mémoire me joue des tours 

à l’instant, ultra-inter a dit :

Sur la fin c'était énorme tactiquement, une vrai muraille et ça dégageait une force tranquille rarement vue au point ou se pensait capable de jouer n'importe qui. L'adversaire était réduit à l'impuissance c'était impressionnant.

Merci 

Et on regrettait de pas avoir joué comme ça dès le début, que si c’était le cas on serait encore en compétition européenne.

Ah ouais? Et pourtant on s'est chié dessus comme des gosses face aux rubentini alors qu'on pouvait bien les priver de CL... bizarre votre truc là, puissance, domination, force, muraille, impressionnant.. :g:

L’Inter de Conte était une belle machine, après 2ans de travail, solide mais pas infaillible.

L’Inter d’Inzaghi, en ayant entretemps perdu ses 2meilleurs joueurs, est quasiment au même niveau après 3mois!!!

Mais non, on est des merdes, des moins que rien, #LecoachOut, on est fébriles, le jeu est faible, on n’a collé que 3buts au leader (qui n’avait pris que 3buts en 11matchs), les remplaçants ne sont pas à mon goût,…

 

On dit qu’il faut avoir le cœur solide pour supporter l’inter. C’est vrai! Mais y’a des fois, on se crée un peu les problèmes aussi…

Quant à Conte le sauveur:

1- « mais ce Tottenham est très certainement le défi le plus compliqué et c’est pour cela que j’en suis stimulé. »

C’est exactement ce que tu as dit de l’Inter y’a 2ans Cazzo! Change les mots au moins!

2- Sur Paratici: « Savoir travailler avec quelqu’un qui te connais bien est important »

Oh oui! Tellement bien que vous vous échangiez des doigts d’honneur il y a 5mois…

3- Sur Kane: « Son rêve est de gagner avec Tottenham et je suis ici pour l’aider à le réaliser. »

On va tellement rigoler en Juin quand il va signer à City 🤣🤣

 

Il y a 2 heures, Oxyred a dit :

Ah ouais? Et pourtant on s'est chié dessus comme des gosses face aux rubentini alors qu'on pouvait bien les priver de CL... bizarre votre truc là, puissance, domination, force, muraille, impressionnant.. :g:

oui je suis d’accord, mais on était déjà champion.

Pourtant t’étais là quand on a tous insulté nos joueurs.

Oui oui c'est ça... Votre truc là, puissance, domination, force, muraille, impressionnant... c'est dans vos rêves 🤗

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