Edin Dzeko s’est livré dans la Gazzetta Dello Sport à quelques jours du Derby d’Italie. Auteur de 7 buts et de 3 passes décisives, toutes compétitions confondues sous le maillot de l’Inter, l’international bosniaque se livre à cœur ouvert:
"Sur le terrain, je ne suis pas Dzeko, je suis Edin, je suis l’enfant qui a commencé à jouer car je ne savais pas faire sans courir derrière un ballon à la maison. Et pour moi c’est encore ce football : Je deviens fou lorsque je vois un ballon. Je tiens aussi à m’excuser pour mon retard à l’interview, mais je n’avais jamais vu autant de trafic à milan. Je savais que j’arrivais dans un grand club, j’avais comme objectif de me faire apprécier immédiatement : C’est vraiment ce que je voulais. Le reste provient des champions que j’ai retrouvé ici."
Reprenons dans l’ordre chronologique: Face au Sheriff vous avez marqué un but, montré décisif en défense et délivré une passe décisive à Arturo Vidal, détaillez-nous ces trois faits de jeu...
"Le but est une joie extrême car tant de personnes en attendent toujours plus de moi. Mais c’est normal car je suis un attaquant, ce sprint en défense a été mis en avant, et c’est normal aussi, car si nous ne l’emportions pas, mon but aurait servi à rien."
L’Inter est une machine à but, elle se produit des actions en continue, est-ce l’équipe la plus offensive dans laquelle vous avez évolué ?
"Oui, avec le Manchester City de Roberto Mancini. Nous attaquons avec énormément d’hommes, nous sommes pro positif, cela s’est aussi vu en Ligue des Champions. Et c’est aussi pour cela que nous prenons plus de buts que ce que nous devrions : C’est sur ce point-là qu’il faut grandir."
Justement, Dimanche, c’est la Juve, la Maîtresse de la contre-attaque...
"C’est le Derby d’Italie, les points en jeu sont important: Il n’y a pas tant à inventer: Nous devrons neutraliser ce qu’ils ont l’habitude de bien faire, à savoir les contre-attaques."
Celui qui perd risque de se retrouver à une distance de 10-13 points de la tête, est-ce déjà une rencontre décisive ?
"Le championnat ne se gagne pas en octobre ou en novembre, l’Inter et la Juve le savent bien. Mais si tu perds encore d’autres points maintenant, cela va commencer à devenir difficile de les rattraper."
Dzeko contre Chiellini. Est-ce le défenseur le plus fort que vous avez rencontré ?
"Il est l’un des meilleurs à son poste sur cette dernière décennie, il est déterminant pour la Juve, C’est un dur, c’est du lourd, il est toujours en train de t’attaquer, même trop. C'est face à lui que j’ai inscrit mon premier but en Italie, mais il m’a empêché de marquer tellement de foi. Je pourrais me passer de lui ce dimanche: Je veux que l’on gagne, même si je ne marque pas."
Vous êtes à 7 points du Napoli, est-ce un écart qui respecte la valeur des deux équipes ?
"Ils ont gagné tous leur matchs, je les félicite. Mais il suffit d’un rien, d’une étincelle pour revenir sur eux."
Racontez-nous l’appel de de l’Inter...
"Saviez-vous qui était celui qui m’avait téléphoné ? Kolarov ! C’était lui qui m’avait dit que l’Inter était intéressée et qu’il y avait la possibilité de réaliser le transfert."
"Ils te veulent ici, viens !" m'avait-il dit, et me voici."
Comment vivez-vous cette comparaison continue avec Lukaku ?
"Il a réalisé des choses importantes ici, l’Inter doit lui dire merci, il a remporté un Scudetto avec Conte. Ensuite, il a pris ses décisions et honnêtement, je suis habitué à toujours aller de l’avant."
On parle de tant de différence entre vous, mais vous avez tout de même quelque chose en commun ?
"Oui, le numéro de maillot."
L’Inter, dimanche, doit gagner parce que…. Complétez la phrase...
“Il réfléchit…. Gagner démontrera que nous sommes les Champions d’Italie: Si tous les joueurs apportent leurs contributions, pour le bien de l’équipe et pas pour son bien personnel, nous pourrons l’emporter, peu importe la façon : Qu’il s’agisse d’une stratégie offensive ou défense, peu importe, ce qui compte, c’est de l’emporter."
Vous avez déjà inscrit six buts en championnat, l’année dernière, vous n’en aviez inscrit que sept au final: Qu’est-ce qui a changé ?
"Je n’avais pas sû donner la meilleure version de moi-même, mais il y avait tant de facteurs externes qui ont joué."
Est-ce vrai que l’on vous a demandé à vous porter candidat à la Présidentielle de la Bosnie ?
"Non et je n’y pense même pas. Je ne me vois pas en politique. Par contre, j’aimerai encore jouer cinq saison au football avant de penser au futur : Qui sait si je pourrais toutes les faire à l’Inter, n’est-ce pas ?"
Quel est votre rapport avec Milan ?
"Je n’ai pas encore trouvé de maison, actuellement je vis proche du siège du Club."
Ibra est-il votre voisin ?
"Je ne le sais pas. Je croise souvent Iličić, qui est un ami cher. Milan est bien plus petite que Rome, la vie quotidienne est bien plus facile, tu sais te déplacer facilement pour rejoindre le centre de la ville."
Vous, Giroud et Ibra: Milan propose des attaquants qui ont plus de 35 ans, est-ce un hasard ?
"Non, ce n’est absolument pas un hasard. Il y en a aussi qui ont déjà arrêté à notre âge. Si nous sommes encore là, malgré notre âge, cela veut dire que nous sommes toujours fort et que nous pouvons encore nous montrer décisif. Je n’ai pas encore tout donné et c’est pour cette raison que je suis ici, encore à jouer : Je ne suis pas encore pleinement satisfait de ma carrière."
Etes-vous lassé par les références continuelles sur votre âge ?
"Non, la carte d’identité ne fait pas tout. Vous voyez uniquement ce qu’il se passe sur le terrain, mais je travaille tous les jours, avant et après l’entrainement pour rester en forme. Et mentalement, je cherche toujours à éviter tous les sujets qui me prennent de l’énergie."
Avez-vous un exemple ?
"Ben, les demandes sur mon âge, il rit."
A qui donneriez-vous le Ballon d’Or ?
"Messi va encore le gagner."
Pourquoi en avez-vous toujours été écarté ? Pourquoi êtes-vous toujours perçu comme un ton en dessous de Lewandowski ou de Benzema?
"Peut-être que le fait de ne pas être parti au Real Madrid a joué ou peut-être qu’il m’aurait fallu juste un peu plus de continuité. J’ai inscrit tant de buts dans ma carrière, j’en ai marqué partout. Et ce n’est pas encore fin, car lorsque je raccrocherai, c’est que j’aurais tout donné, ce n’est pas encore le cas."
Dire que vous auriez pu disputer ce match, dimanche, avec le maillot Bianconero…Pourquoi l’affaire a-t ’elle capotée ?
"Première chose: Je ne regarde jamais en arrière, je suis très fier d’être à l’Inter, stop. Seconde chose: C’était la Roma qui avait commencé à discuter et à se mettre d’accord avec la Juve, je n’étais pas au courant de la négociation, je suis rentré en scène seulement plus tard."
"Le transfert a sauté car la Roma n’était pas parvenu à me trouver un remplaçant."
Qu’-est-ce qui vous a marqué le plus à la Roma, malgré le cas relatif au Capitanat ?
"Beaucoup de choses m’ont plu, beaucoup personnes m’ont déçu, mais je préfère penser aux six belles années que j’y ai vécu."
Sans aucun titre pourtant...
"J’aurai aimé gagner quelque chose, ma seconde année était celle où nous avions une équipe très forte, mais cela devient difficile d’y parvenir lorsque tu vends les joueurs les plus important. A présent, je suis venu ici à l’Inter justement pour combler cette lacune, je veux apporter ma contribution pour gagner. Je veux y parvenir, même si ce n’est jamais facile : Si l'Inter avait gardé Conte, Lukaku et les mêmes joueurs que l'an dernier, une nouvelle victoire du Scudetto n'aurait pas été une fatalité."
Auriez-vous aimé être un peu plus entraîné par Mourinho ?
"Il m’a vraiment entraîné durant un mois. Je vais vous dire la vérité: Je me suis diverti: Mourinho est Mourinho, pour toujours: Iil est dans le privé comme il est publiquement. Tu as droit à tout avec lui, il sait aussi bien blaguer que s’enrager. C’était de très beaux entrainements, l’équipe se divertissait bien."
Qu’est-ce qu’Inzaghi a de Mourinho ?
"Mou mise sur la solidité pour développer son jeu, Inzaghi aime plus jouer offensivement."
On le dépeint comme un grand frère pour vous, est-ce la vérité ?
"Oui, c’est le cas, il est aussi très sincère et direct: Il te dit toujours la vérité, parfois cela peut te plaire, d’autre fois non. C’est aussi ce à quoi je m’attends, car savoir la vérité est toujours bénéfique: Si quelqu’un ne te dit jamais les choses telles quelles sont, tu ne pourras jamais t’améliorer."
Vous l’avez connu en qualité d’adversaire lors des Derby l'avez-vous trouvé tel que vous l'attendiez ?
"Je me l’imaginais exactement comme cela: Aussi dans sa façon de jouer, j’étais marqué par les qualités de sa Lazio : Je me suis tout de suite dit : Si ici nous jouons de la même façon, je vais bien m'amuser."
Vous avez joué avec Aguero, en quoi Lautaro lui ressemble-t ’il ?
"Le fait est qu’ils sont argentins…. Blague à part, Lautaro est très jeune et il dispose d’une très grande marge d’amélioration. Je me sens bien avec lui, ce n’est pas seulement un grand joueur, c’est aussi quelqu’un qui pense au bien-être collectif. Regardez-le, A chaque fois que quelqu’un inscrit un but, il exulte comme si c’était lui qui l’avait inscrit. C’est ce type de joueur qu’il faut avoir pour gagner."
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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