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Franco Carraro a été trois fois le Président de la FIGC, la Fédération Italienne de Football, en plus des postes occupés à la Lega Calcio et au Coni, le Comité Olympique Italien. Il a reconnu avoir commis des erreurs avant l’explosion du Calciopoli.

 

Voici ses déclarations à "Il Fatto Quotidiano" où il s'est livré à Paolo Ziliani

 

Est-ce que le scandale du Calciopoli a éclaté suite à votre intervention ?

"En juin 2004, j’avais la certitude que Bergamo et Pairetto se devaient d’être remplacés, car la durée du mandat du Désignateur des arbitres, pour moi, ne devait pas être ultérieure à 5 années. Sans rien dire à personne, j’ai donc fait appel à Collina."

"Je lui ai proposer d’arrêter d’arbitrer et de devenir le Désignateur unique à partir de la saison 2004-2005. Je lui ait aussi dit qu’un jour, il pourrait devenir Président Fédéral. Collina m’avait répondu négativement mais m’a informé qu’il se rendrait disponible pour la saison 2005-2006."

"J’ai donc décidé d’être patient et j’ai commis une erreur fatale : Bergamo et Pairetto ont eu vent de mon initiative et tout s’est précipité. Ils ont consolidés leurs liens avec Moggi, bien au-delà de ce qui était permis, avec tout ce qui s’en est suivi. J’ai suivi mon intuition et malgré le non de Collina, j’ai changé de Désignateur des arbitres."

 

Vous étiez Président de la Lega en 1997, ensuite de la Figc en 2001, A l’époque, le Calcio semblait englué dans de sérieux problèmes, mais l’impression ressentie est que vous, comme tous les autres, faisiez semblant de ne rien voir...

"En réalité, jamais auparavant, il n’y avait eu cette alternance de clubs et cette répartitions des Scudetti. Pour moi, le seul Scudetto qui a été désigné suite à une grave erreur arbitrale est celui de la saison 1997-1998, le pénalty non assigné lors de Juventus-Inter."

 

 

 

Lors des interceptions téléphoniques, n’étiez-vous pas surpris que les désignateurs favorisaient toujours un peu trop la Juve ? Était-ce normal ?

"Comme je l’ai dit, à un certain moment, la situation a empiré. A la veille d’un match important, Roma-Juve, j’ai appris que l’arbitre désigné, Trefoloni, était malade et cela m’avait inquiété, car à son poste, on ne pouvait envoyer qu’un parmi les meilleurs, Racabulto. Et j’ai dit à Bergamo : "S’il y a le moindre doute, je vous recommande de ne pas favoriser la Juve." Et au lieu de cela, il y a eu un Roma-Juve qui s’est terminé dans la polémique 1-2."

"J’ai appelé Bergamo et je lui ai dit "Mais alors, vous me prenez pour une bite" Je peux vous dire ça, ce n’est pas une belle image ?  En fait, cette fois-là, j’étais furieux, la Var n’existait pas et il y avait une faute à la limite de la surface de la réparation, c’était donc un coup-franc et personne n’avait protesté."

"L’arbitre désignait le point de penalty et je devenais bestial devant la télévision, les déclarations ont volé haut avec Bergamo."

 

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Est-ce possible qu’en Serie A, il n’y avait qu’un seul arbitre sur qui se fier : Collina ?

"Non, il y en avait d’autres, mais il était très populaire et écouté, de Trento à Argrigento, Collina était vu comme un arbitre sans arrière-pensée."

 

Nous n’avons pas fait référence aux interceptions que le Parquet de Turin avait et qui semblait être restées enfermées dans un tiroir...

"C’est faux. En février 2006, Marcello Maddalena m’a demandé à le rencontrer. Nous étions à Rome où nous nous sommes rencontrés à l’Antimafia. Le parquet de Turin m’avait dit avoir procédé à une longue enquête où la Juventus était impliquée."

"Rien de répréhensible n’avait été trouvé au niveau criminel, l’enquête avait été clôturée et le matériel avait été remis à la FIGC pour analyser si des comportements de certains membres avait violé l’esprit de loyauté et d’équité sportive. En ce qui concerne le principe de la séparation des pouvoirs, j’avais remis le jour même au Procureur Palizzi tous les documents, ce n’était pas à moi de les examiner."

 

Et finalement vous êtes acquitté...

"La justice pénale et sportive, sans oublier la Cour des Comptes, ont établi que mon comportement avait été correct. Je reconnais tout de même une défaite : Le Calciopoli a fait perdre toute crédibilité au Calcio, qui est un sport pour tous et je reconnais avoir commis des erreurs."

 

®Antony Gilles - Internazionale.fr


Réactions & Commentaires

Commentaires recommandés

@Ilprincipe67 Elle es pour toi celle là , reviens vite , tu avais raison sur toute la ligne, tu n’es pas du tout fou 😜 !! 

"S’il y a le moindre doute, je vous recommande de ne pas favoriser la Juve."

Les salles draps refont surface 

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