Implosion à venir à l’AIA: L’arbitre anonyme enfonce le clou aux Iene !

Italia1 tient une exclusivité et c’est peu de le dire avec la présence d’un arbitre en activité qui n’a pas hésité à dénoncer, pour la seconde semaine consécutive aux Iene, le système mis en place. Si le premier round faisait état de constat sur des erreurs d’arbitrage, un premier round dont vous retrouverez un bref résumé en fin d'article,  cette fois-ci, la situation devient de plus en plus explosive avec  l’AIA, la Fédération Italienne des Arbitres, qui est furieuse, avec un Gianluca Rocchi, le désignateur des arbitres qui est à la recherche de cette taupe.

Une taupe qui a enfoncé le clou ce mardi soir , toujours dans l’anonymat, mais en présence de Filippo Roma

L'émission d'hier est disponible en cliquant sur l'image!

Et cette fois l’'arbitre anonyme s'est exprimé en ajoutant des détails et un compte-rendu de la réunion organisée par Rocchi. Le reportage comprend également les déclarations des anciens arbitres Luca Marelli, Claudio Gavillucci et Oscar Girardi sur ce qui ne va pas dans le monde de l'arbitrage italien et, en exclusivité, le récit inédit d'un ancien arbitre de Serie A qui a intenté une action en justice contre la FIGC. On y retrouve également, les témoignages d'autres arbitres qui confirment ce que leur collègue de Serie A leur a dit.

Que s’est-il passé depuis notre dernière émission ?

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"Une chasse à l’homme a été lancé à l’intérieur même de la Commission des Arbitres nationaux, il y a un état d’agitation tangible, nombreux ont des suspects en tête et chacun présente ses propres hypothèses sur l’identité de la taupe."

Qu’on dit tes collègues suite à l’interview ?

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"Nombreux sont ceux qui ont exprimé leur solidarité vis-à-vis des déclarations de l’arbitre anonyme et qui partage ce qui a été exprimé dans l’émissions. Rocchi, le lendemain de la diffusion, a convoqué une réunion avec tous les composants de la Commissione Arbitri Nazionale pour 19h00, nous étions environ 160, tous présent via Zoom."

Que vous a dit le désignateur des arbitres ?

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"Il semblait marqué par l’émission, une nouvelle attaque extérieure venait d’avoir lieu sur les arbitres. Il nous a invité à ne pas nous impliquer émotionnellement et à monter sur le terrain pour que nous puissions démontrer nos qualités et notre valeur. Pour le reste, il a juste déclaré que c’était uniquement une mise en scène médiatique destinée à attaquer aussi bien sa personne que les arbitres. Il a également déclaré que si la Taupe existe vraiment, il ira la trouver d’ici à la fin de la saison pour lui présenter ses excuses en disant qu’il a merdé."

As-tu l’intention de t’excuser à Rocchi ?

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"Non, absolument pas, car il y a tellement d'autres situations qui ne sont pas aussi bien mise en lumière."

Tu ne feras donc pas de pas en avant vers l’Association des arbitres ?

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"Non car je connais l’issue de cette rencontre : La radiation. C’est pour cela que c’est déjà pas mal de m’être exprimé médiatiquement de façon anonyme, afin de faire émerger les problèmes que nous rencontrons en interne : Tout le monde sait très bien que si je m’étais montré à visage découvert que j’en aura déjà terminé avec ma carrière en Serie A."

Après ton interview, penses-tu que les erreurs arbitrales des arbitres de terrain et de la Var vont-elles diminuer ?

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"Je l’espère vraiment car la veille de l’émission, il y a eu la Finale de la Super Coupe d’Italie entre l’Inter et le Napoli avec différents faits de jeu et un double avertissement à un joueur du Napoli : Simeone. Le premier carton est pour moi une erreur, la faute du joueur était une faute banale mais l’arbitre a décidé de le sanctionner par un carton jaune, ce qui pour moi était injustifié vu que le type d’action et d’intervention n’était pas en soi si dangereux. Ce carton est extérieur à toute logique."

Est-ce que depuis l’émission Rocchi a apporté une question à tes doutes sur les raisons que du choix des images, plutôt que d’autres, lors de l’usage de la VAR ?

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"Non, nous n’avons à ce jour reçu aucun éclaircissement suite aux doutes soulevés lors de Sassuolo-Lazio et Juventus-Roma. Il serait opportun, selon moi, que le Responsable de la Commission des arbitres nationaux nous donne une explication, car cela pourrait nous être utile aussi bien au niveau de l’étude de ce type de situation que de la certitude du comportement à y adopter dans le cas où nous sommes confrontés à un cas similaire."

Bon à savoir :

Le témoignage de l'arbitre anonyme semble être corroboré par les opinions d'importants journalistes sportifs, tels que Fabio Caressa et Ivan Zazzaroni, qui ont parlé de luttes intestines interne de deux factions internes en conflit l'une avec l'autre, d'une division au sein même de l'AIA où il existe une sorte de gouvernement avec majorité contre opposition, avec des tensions entre le Var et les arbitres.

Voici les déclarions de 4 anciens arbitres

Le premier, Claudio Gavillucci, a mené une importante bataille pour la transparence dans le monde des arbitres :

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"Pour cette raison et parce que j'ai introduit un recours auprès du Tar, exerçant mon droit garanti par la Constitution, mais ma carte d’arbitrage m'a été retirée".

Luca Marelli, ancien arbitre et personnalité connu de la télévision, raconte également son expérience :

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"Ce document est la lettre dans laquelle on m'a refusé l'accès aux dossiers me concernant. Aujourd'hui encore, je ne sais pas dans quelle position de classement j'ai terminé ma dernière saison".

Oscar Girardi semble également penser la même chose :

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"Le concept de base est que l'AIA a toujours manqué de transparence, cela ne fait aucun doute".

Les Iene leur a demandé s'il existe une démocratie au sein de l'association des arbitres

Gavillucci :

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"La division du pouvoir n'existe pas, le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire appartiennent à la même personne".

Marelli :

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"Ce n’est pas tout : Le Président nomme le Désignateur de la Can, les présidents régionaux sont tous nommés, il est évident qu'un tel système laisse démocratiquement planer un doute."

Gavillucci :

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"Le parti chinois est aussi appelé démocratique, mais de démocratique...".

Marelli :

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"...il l’est vraiment très peu".

Filippo Roma se demande aussi si la carrière des arbitres est basée uniquement sur le mérite

Marelli :

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"C'est inacceptable que 10 arbitres sur 21 savent dès le début de la saison qu'ils ne rentreront pas chez eux, non pas pour cette année, mais que dans cinq années. Il y a actuellement des arbitres internationaux qui ne devraient pas l'être et qui, lorsqu’ils sont derniers au classement, ne sont pas licenciés, c'est absurde car cela veut tout simplement dire que la Compétition n’est pas égale entre tous."

Place à Fabrizio Pasqua, arbitre de Serie A de 2017 jusqu'à l'année dernière, qui lui est passé de la parole aux actes, en déposant un procès en regard droit du travail auprès de la Fédération italienne de football. Voici son échange avec Filippo Roma :

J’ai entendu dire que tu as intenté une action en justice vis-à-vis de la Fédération, peux-tu me le confirmer ?

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"C’est un acte public, donc oui, je n’ai pas à le nier, je retiens que notre contrat de travail est un Co.co.co., je veux dire que nous ne sommes pas "protégé", il n’y a que des obligations.."

Te plains-tu sur le fait que le rôle d’un arbitre est un travail d’employé déguisé ?

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"Oui, je dirais même qu’il y a bien plus d’obligations que de devoirs,  parmi lesquels on retrouve celui de s’entrainer, de répondre présent aux matchs sans pouvoir les refuser, car refuser est quelque chose qui n’est pas admissible, l’une parmi tant d’autres."

Existe-t ’il des éléments qui configurent ce travail subordonnés, comme le respect des horaires, des décisions pries ?

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"Oui, absolument."

Tu veux dire que ce n’est pas un travail de professionnel en toute indépendance, c’est ce que tu sous-entends ?

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"Lorsque tu es obligé de suivre des entrainements, de répondre présent, et que tu es obligé de le faire, je ne pense pas qu’on peut dire qu’il s’agisse d’un travail en toute indépendance."

Quelles sont les autres obligations ?

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"Les mises au vert que tu ne peux pas manquer. Voyager aussi, de prendre l’avion pour te rendre au travail qui t’emmène toujours au même endroit pour manger, pour dormir."

Bon à savoir

Le procès intenté par Fabrizio Pasqua pourrait déclencher une véritable révolution dans le monde du football, comme l'explique l'avocat spécialisé en droit du travail Mario Miceli :

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"Si les arbitres disposaient d'un contrat de travail subordonné, ils bénéficieraient de divers avantages économiques, c'est-à-dire d'indemnités de licenciement, de congés payés, de congé maladie, voire même de cotisations versées et donc d'une épargne de retraite importante, de garanties, surtout dans le cas où l'employeur voudrait les licencier, même dans le cadre de mesure économique. Actuellement, les arbitres ne bénéficient mêmes pas de ces garanties, leur licenciement est lié à une appréciation très discrétionnaire, qui est sans doute trop peu transparente".

Que fera la Fédération face à un problème que Luca Marelli qualifie lui-même de "véritable bombe atomique" car l’émission en guise de conclusion invite l’AIA à répondre sur le fait qu’elle dispose de preuve manifeste vu que de nombreux arbitres écrivent aux Iene de toute l'Italie pour confirmer les propos tenus la semaine dernière par leur collègue de la Serie A.

Un arbitre de la Serie C a d’ailleurs déclaré

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"J'ai été très proche du football qui compte, la Serie A, la Serie B, et je peux dire que votre arbitre anonyme a tout à fait raison.  Malheureusement, les transitions d'une catégorie à l'autre de la carrière des arbitres sont fortement marquées par la politique interne de l'Association italienne des arbitres."

Un arbitre de Serie A Calcio a 5

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"Il n'est pas possible pour lui de se manifester parce que, statutairement, tu ne peux pas donner d'interviews, tu ne peux pas te dévoiler publiquement, l’arbitre ne peut rien faire du tout".

 Un arbitre de Serie D

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"Je suis arbitre de Serie D depuis plusieurs années et si je devais me présenter à vous, je pourrais faire face à de graves sanctions disciplinaires de la part de la Fédération, pouvant aller jusqu'à l'exclusion".

Place à nouveau à l’arbitre de Serie A Calcio a 5

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"A partir du moment où l’on porte plainte publiquement, on est radié. Et si je viens à demander des comptes à l’AIA, cette demande serait rejetée."

Tous les arbitres qui contactent l'émission ont un problème commun résumé par Luca Marelli 

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"Ce n'est pas si étrange qu'il y ait des arbitres qui ont peur de s'exprimer, nous savons parfaitement comment cela se passe à l’AIA et qu'un mot de travers peut vite devenir un problème : un grave problème!'

En possession d’une telle bombe Les Iene ont à présent lancé un appel aux dirigeants du football italien : Président Pacifici, Désignateur Rocchi, Président Gravina : Pourquoi n'accordez-vous pas une protection à tous ceux qui veulent dénoncer publiquement ce qui ne va pas dans le monde des arbitres italiens ? Êtes-vous, oui ou non, du côté de ceux qui veulent que toute la vérité soit faite ? Le Iene et des milliers d'arbitres dans toute l'Italie attendent une réponse de votre part

Mais pourquoi un tel bordel ?

Il y a une semaine, un « anonyme » s’était déjà livré aux Iene sur Italia1 et avait déjà lancé les premières hostilités :  "Il y a de graves anomalies dans le système arbitral italien" Cette personne anonyme prétend être un arbitre actif de la Serie A et a été interrogée aborde divers sujets dont le système de vote et, en conséquence la carrière des arbitres. La personne interviewée a également fait référence aux faits de jeu de ce championnat qui démontreraient le manque de transparence tant de la part des arbitres et du Var que de la part des responsables techniques , en ce y compris dans le choix des images à montrer à la télévision, et des observateurs chargés d'attribuer les votes.

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"Cette situation est devenue intenable pour nous et affecte la carrière de nombreux arbitres au moins cinq arbitres et assistants envisagent d’intenter une action en justice. Je souhaite rester anonyme car je suis encore actif et qu'il y aurait certainement des répercussions négatives pour moi de la part de la Direction de l'Association des arbitres italiens".

L’anonyme lors de la première émission s’est montré lapidaire en partant d’une lutte entre factions d'arbitres en vue des prochaines élections pour la Présidence pour lesquelles l'ancien président Alfredo Trentalange, qui a été acquitté par la justice sportive après l'affaire du procureur de l'arbitre D'Onofrio, pourrait revenir dans la course.

Ces élections conditionneraient les votes, avec des arbitres "protégés" et des arbitres varois qui ne sont pas mis à l’arrêt malgré leurs erreurs : Des "erreurs inexplicables", en citant divers faits de jeu,  dont la situation entre Bastoni et Duda lors d'Inter-Vérone (épisode au sujet duquel Rocchi a montré, lors d'une récente conférence, l'extrait du dialogue Arbitre-Var).

Les Iene ont également su échanger avec Gianluca Rocchi en personne, qui n'a pas hésité à répondre aux questions et à revendiquer les progrès réalisés en matière de transparence, alors qu'il s'apprêtait à partir pour la Super Coupe à Riyad

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"Nous essayons d'expliquer et de faire de notre mieux: Nous travaillons tous de la même manière, donc nous n'avons pas de gros problèmes. Je suis transparent avec tout le monde sur tout".

Sur la question des votes et des prétendus arbitres privilégiés, sa réponse est claire :

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"Je peux vous garantir que je vais droit au but comme je l'ai toujours fait"

Et à la question "N'y a-t-il pas un risque qu'il y ait des dynamiques internes qui influencent les jugements", la réponse est encore plus décisive :

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"Absolument pas".

Rocchi s’était également justifié suite aux protestations de Vérone après le match contre l'Inter, lorsqu'il a dit "le penalty leur a été accordé, mais ils l'ont raté".

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"Je n'ai rien dit de particulier".

Mais surtout, le responsable des arbitres ne craint pas les répercussions et se dit serein :

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"Je n'ai aucun problème : Si cette personne a des preuves, qu'elle les présente". Plus de transparence ? Je veux qu'on montre tout et qu'on admette nos erreurs, et je ne sais vraiment pas ce qu’on peut faire de plus que ça."

A quelques jours du Derby d’Italie : Ambiance à la Fédé !

®Antony Gilles - Internazionale.fr