Quatrième journée de Serie A, deuxième match à domicile après Palerme (1-1) et un admin est toujours posté en Curva Nord, prêt à tester la résistance de ses cordes vocales pendant plus de 90 minutes (ça commence 10 minutes avant le match et ça a, cette fois, fini 30 minutes après, la victoire et la joie l’obligent).
Voici le feed-back (pas trop long) de la rencontre et pas que !
Passé les contrôles aux portiques de sécurité, avec la petite écharpe « Juve M**** » achetée sur place, les escaliers menant au « second anneau vert » sont la dernière étape à franchir avant de prendre place. Même si je n’oublie pas de donner, comme d’habitude, la pièce d’1€ aux « hommes de la Curva » contre leur livret « L’URLO DELLA NORD » de 8 pages reprenant le compte rendu de leurs déplacements et matchs à domicile, leurs initiatives, leurs recommandations etc.
Saviez-vous que la Curva Nord de l’Inter, (contrairement à la Curva Sud de la Juve et tant d’autres en Italie) imagine, réalise et se débrouille seule pour mettre en place chaque chorégraphie, à domicile comme à l’extérieur ? Les tifos que vous voyez ne sont pas issus de sociétés payées par le club mais sont réalisées avec de l’auto-financement : vente de maillot, pull, drapeau, livret comme celui-ci (en couleur qui plus est) ou encore mini-abonnement. Le tifo contre le Bayern Munich lors de la finale de CL à Madrid (qui a été déployé pendant 5 minutes maximum) a coûté 10.000€ à la Curva et a été jeté aux abords du stade, faute de savoir le rapatrier.
Une fois qu’on a dit ça, on se rend compte qu’un euro c’est vraiment peu.
Soit, 10 minutes avant le début des hostilités… Le ton monte avec l’apparition de Matrix et Milito sur le rectangle vert, remerciés de leur loyauté et de leurs prestations qui font que l’Inter est ce qu’elle est aujourd’hui.
Coup d’envoi… Aucun mot ne peut décrire l’atmosphère. De la première à la dernière seconde, rares ont été les instants où nous n’incitions pas l’équipe. Une pluie d’encouragements à chaque coup de pied arrêté, des milliers de petits conseils à toute remontée de balle, un torrent d’insultes pour l’adversaire, c’est aussi ça le ‘foklore’ des Ultras. Malheureusement, il y aura toujours des abrutis pour entonner des ‘buuuh’ racistes, qui risquent de ficher en l’air une ambiance « qui ne s’est plus vu à San Siro depuis 6 ans », d’après les habitués du Giuseppe Meazza.
Jamais un joueur expulsé (Banega en l’occasion) n’a été si longtemps et si fortement applaudi par plus de 70 000 interistes. C’est qu’il les mérite celui-là, il a un temps d’avance sur les 21 autres collègues et même sur les supporters, qui sont censés voir le jeu mieux que lui, que déni.
L’ouverture du score par Lichsteiner aura fait mal au moral, car pour la 5x en 5 matchs, l’Inter subi le 1-0 au retour des vestiaires. Par chance, Icardi (aka celui qu’il faut vendre à tout prix) remet les compteurs à zéro. Je vous avoue avoir juste eu le temps de voir son coup de crane et puis des centaines, des milliers, des millions de mains se lever au ciel pour fêter son but. Je vous épargne le but de Perisic, dès que la balle a touché le filet de Buffon, je me suis cramponné aux 5-6 personnes à mes côtés pour ne pas retrouver cul à terre. Mission difficile, mais accomplie, comme celle qui été fixée aux nerazzurri dimanche. Comme quoi, l’Inter est vraiment Pazza. Capable du pire le jeudi en EL et du meilleur 72 heures après.
Une part du mérite va à Zanetti, Ausilio (et d’autres dirigeants) pour avoir soutenu de Boer après l’humiliation européenne et en même temps avoir exclu Brozovic de l’équipe car celle-ci passe avant les joueurs. Si le croate (23 ans) veut revenir, il devra s’excuser et nul doute que tout le monde en sortira vainqueur.
L’équipe sort grandie de cette journée, et nous tifosi, heureux, fiers, passez-moi les adjectifs. Ça faisait 6 ans que l’Inter ne gagnait pas à domicile face aux plus grands ennemis, c’est enfin chose faite. Pour une fois, c’est à votre tour d’aller vous moquer du juventino que vous connaissez et non pas l’inverse.
Bien-sûr, nous ne devons pas nous fier aux journaux disant que l’Inter peut dorénavant lutter pour le scudetto, le championnat (déclarations du mister) se joue contre les moyennes/petites équipes et si nous pouvions toujours avoir cette même mentalité, cette même motivation, nous nous donnerions rendez-vous en mai sur le podium de la Serie A. Mais ce n’est pas gagné.
Le calendrier indique un déplacement à Empoli (pas en bonne forme) mercredi et la réception de Bologne dimanche prochain, six points à aller conquérir pour poursuivre notre lancée.
D’ici là…
Tu non chierdermi perchè, (Ne me demande pas pourquoi)
Non ci sono nel week-end, (Je ne suis pas là les week-end)
Giro il mondo insieme a lei, (Je fais le tour du monde avec elle)
Sola non la lascio mai, (Je ne la laisse jamais seule)
Lotta e vinci insieme a noi, (Lutte et gagne avec nous)
La la la la…
FORZA INTEEER !!!!!!!
Trois de mes proches qui m’ont suivi en Curva Nord et moi même, avant le match où le record d’encaissement (3.9 M€) pour un match de Serie A a été explosé !
Rédigé par Fabio Ferraro - Internazionale.fr
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