Sabine Bertagna, Vice-Directrice de Fcinter1908.it, dans son édito: "Il n'y a qu'un seul grand groupe de Tifosi dans ce pays qui ne se sent pas représenté dans les grands débats sur le Football, et ce groupe, mesdames et messieurs, ce sont les Tifosi de l'Inter"
"Il ne s'agit certainement pas d'un problème récent car à l'époque de la Grande Inter, un certain Helenio Herrera avait déjà ressenti l'importance des médias dans le monde du Calcio, s'étonnant de la facilité avec laquelle chaque fait de la Casa Inter devenait l'objet d'une controverse médiatique, sujette aux interprétations les plus curieuses, savamment ressassées."
"Nous ne pouvions pas échapper à ces petits prémices si nous voulons traverser les années qui nous ont amenés jusqu'ici. Et nous ne pouvons pas oublier le rôle clé que les médias ont joué dans les années Calciopoli. Certains protagonistes de ces années sont encore actifs. Mais ne doutez jamais de leur bonne foi, ils nous manqueraient. Moggi l'a d’ailleurs compris avant les autres: Les épisodes arbitraux les plus sensationnels donnent lieu à des discussions et à des soulèvements populaires, à long terme. Mais si quelqu'un les avait qualifiés de normaux, peut-être à la télévision ou dans les pages du grand quotidien sportif national.... Et bien tout cela en aurait été effacé les irrégularités. Tôt ou tard, les faits de jeux s'équilibrent et disparaissent. Ce qui en reste, ce ne sont que les discussions dans les bars et ce mauvais pressentiment dans le cœur d'un groupe de supporters, toujours cette base de supporters."
La suite du match Inter-Vérone est franchement embarrassante
"Y a-t-il eu des erreurs ? Certainement. La Var aurait-elle dû intervenir et ne l'a pas fait ? Peut-être. Mais ce n'est même plus la question. Comment se fait-il qu'après avoir vivifié ce match en autant de fragments d'une image très claire, on en soit encore à parler du coude de Bastoni ? Maintenant, Nasca risque sa carrière. Mais il n'était pas en danger après Juventus-Bologne, n'est-ce pas ? Comment est-il possible de ne pas comprendre qu'ici les choses sont interprétées, analysées et jugées en fonction de l'équipe à laquelle elles arrivent ? Avec quelle conscience pouvez-vous dire que c'est faux ? Pourquoi n'a-t-on pas parlé, après le match Inter-Vérone, d'une équipe légitimement championne d'hiver, capable de gagner un match malgré un penalty contre elle en deuxième mi-temps ? Pourquoi, si la Juve gagne et qu'il y a des épisodes arbitraux douteux, la Juve en ressort-elle grandi malgré tout ?"
"Et pourquoi l'Inter, qui a réalisé un match convaincant, lucide et parfois spectaculaire, devrait-elle être privée de ce sceptre partiel de la saison avec des insinuations absurdes, des attaques contre sa gestion et des guerres saintes ? L'Inter qui gagne, l'Inter qui met chaque année sur le terrain une équipe compétitive, respectant les enjeux économiques très stricts du mercato: Une équipe qui arrive à jouer à armes égales contre Manchester City, mais une équipe qui ne représente certainement pas un conte de fées qui plaît à notre football. Je me demande donc qui nous devrions aspirer à aimer."
"Pour en revenir au football pratiqué, les journalistes ont raison de vanter la force de la Juventus dans ce championnat. C'est un fait incontestable et non plus occasionnel. La continuité dans ce championnat très difficile fait toujours la différence. Et la Juve peut concentrer toutes ses forces sur cette seule compétition. L'équipe d'Allegri ne se montre pas spectaculaire mais solide et, elle sait aussi comment laisser sagement la pression aux autres pour gagner. Et c'est un jeu d'enfant si vous avez des personnalités qui continuent à écrire et à répéter que la Juve n'a pas un effectif aussi important que celui de l'Inter, en présentant l'équipe d'Allegri comme une petite équipe minable qui gagne grâce à Gatti et Nicolussi Caviglia (et non grâce à Vlahovic payé 70 millions lors d'un mercato hivernal de janvier désormais lointain). Dans le cas des Bianconeri, bien sûr, on se garde bien d'évoquer la dette du club. Mieux vaut mettre en lumière les vertus, noter les améliorations et les progrès."
Quid des épisodes arbitraux ?
"Ils ne sont pas si importants que ça, n'est-ce pas, Tuttosport ? Si la Salernitana se plaint, elle se plaint car la Juve est coriace. Mais que Vérone se plaigne des petits poucets de l'Inter, c'est intéressant, je dirais que ça a sa place en première page. L'Inter doit craindre cette équipe de la Juventus plus que tout, non seulement à cause du football qu'elle a décidé de proposer et qui rend la tâche difficile à tout le monde, pour le spectacle, c'est autre chose, mais bon, mais l'Inter doit craindre cette Juventus car elle ne voyage pas seule dans ce championnat, elle a, avec elle, ceux qui lui donnent une voix juste. Elle a ceux qui lui pardonnent ses défauts et ses erreurs. Elle a une opinion publique toujours attentive à d'autres questions. De plus, elle sort, pour une fois, d'une affaire où elle a été reconnue coupable mais où la sanction infligée a été une caresse."
"Malgré la manière élégante dont les dirigeants du football italien ont décidé d'écarter l'affaire des plus-values sous la table, les Bianconeri ont développé l'habituelle confiance ostentatoire qu'ils sont dans le vrai : Une fois de plus, ils ont été punis pour quelque chose que tout le monde a fait. Pensez un instant que le club de la Juventus pardonne tout, même quand ses propres dirigeants se reconnaissent coupables de saloperies qui leur donnent la nausée (cit. Cherubini)."
Quelle est l'opinion publique sur cette question ?
"Avez-vous déjà lu, même entre les lignes, que les Bianconeri ont des joueurs qu'ils n'auraient pas pu acheter s'ils avaient suivi les règles valables pour toutes les équipes ? Est-ce que quelqu'un à la télévision ou dans les journaux sportifs a pris la peine de le mentionner ? Que si la sanction avait été plus sévère, la Juve aurait risqué de ne plus pouvoir jouer en Serie A ? Je connais la réponse."
"L'Inter doit donc craindre cette Juventus parce qu'elle s'est agréablement glissée dans le rôle de victime, un jeu qu’elle a perfectionné au fil des ans et avec une certaine nonchalance maintenant et parce qu'elle vise une compensation qui se nomme le Scudetto. Elle peut aussi se permettre de jouer les humbles simulacres, en bluffant sur ses véritables intentions."
"La Juve est entourée de ceux qui l'aiment, l'Inter pas. Que l'équipe d'Inzaghi ne l'oublie jamais."
®Antony Gilles – Internazionale.fr
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