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comment_435341910, dans une Italie paisible et en plein essor, Giuseppe Meazza naît un beau jour d'été, le 10 août exactement. La Première Guerre Mondiale arrive à grand pas, et le petit est plus occupé à aider sa mère dans les marchés fruitiers de Milan qu'à jouer au football. À 7 ans il perdit son père, parti au combat. Petit à petit il s'intéresse au ballon rond et même mieux, il intègre à 14 ans les équipes de jeunes de l'Inter (un club à peine né aussi...)
À 17 ans, il n'a pas dû faire bonne impression lorsqu'il fut convoqué pour la première fois par Arpad Veisz, en équipe première : physique minuscule, jambes très maigres mais des yeux vifs remplis de promesses. Il joue tout d'abord dans le tournoi « Volta de Côme » puis le tournoi « Viali » où il marque ses premiers buts (non officiels).
Tant d'étapes pour lui n'ont jamais représenté un réel problème. C'est sans complexe qu'il joue son premier match sous les couleurs de l'Ambrosiana-Inter contre Dominante (6-1) le 25 septembre 1927. Cette année là il jouera 33 matchs et mit 11 buts.
L'Ambrosiana-Inter, l'équipe rebelle d'Italie gagne son tout premier championnat. Meazza joue 33 matchs sur 34 et inscrit 31 buts. Il devient capocanoniere et participe grandement au titre de l'équipe. Cette même année, il revêtit le maillot de la Squadra Azzura le 9 février à Rome, et marque à 2 reprises contre la Suisse (4-2) pour son premier match international.
À 20 ans il s'affirme comme un des meilleurs buteurs d'Italie et dépasse tous les espoirs placés en lui. C’est peu de temps après que sa carrière internationale va prendre une autre dimension. Le 11 mai 1930 à Budapest, l'Italie humilie la grande Hongrie, Meazza y signe un triplé et toute l'Europe le découvre.
Toujours en sélection, il inscrit face à une Autriche alors invincible, un but hors du commun. Lancé en profondeur sans personne devant lui, il voit 2 défenseurs adverses venant de chacun de ses côtés. Au dernier moment, il retient le ballon du bout de la semelle et laisse les 2 joueurs ayant anticipé sa course se percuter juste devant lui. Il s'en alla battre le goal avec une feinte de frappe et rentra, comme à son habitude avec le ballon dans la cage ! Un but digne d'Olive et Tom !
Chaque saison avec l'Ambrosiana-Inter, il tient toujours un bon rythme de jeu : 31 buts lors de la saison 1930/1931, 31 buts ensuite, 20 buts en 1932/1933 et 26 buts en 1933/1934.
1934, l'équipe nationale est soutenue par une Italie emportée par sa flamme nationaliste, autant dire que la défaite était exclue. Le 10 juin le pays organisateur et la Tchécoslovaquie s'affrontent à Rome (Stadio del Partito). Après un match âprement disputé jusqu'en prolongation, l'Italie sort vainqueur du duel (2-1). Meazza, a 24 ans et champion du monde.
Vittorio Pozzo, le sélectionneur italien disait de lui :
« L'avoir dans l'équipe signifie partir de 1 à 0 dès le début de la rencontre »
Les années se suivent et se ressemblent pour Giuseppe : 22 buts en 1934/1935, 27 en 1935/1936 (meilleur buteur) puis 24 en 1936/1937. Meazza s'assure une grande place dans la fierté des italiens et est le buteur par excellence.
1938 est son année. Tout d'abord avec son club puisqu'il est de nouveau champion. Il jouera 26 matchs de championnat et mettra 20 buts (meilleur buteur), mais c'est son total toutes compétitions confondues qui est plus flatteur avec 28 buts inscrits en 30 matchs !
La Coupe du Monde est cette fois ci en France. Meazza est le capitaine de l'Italie, qui est l'équipe à battre, elle connaît un parcours tranquille jusqu'en demi-finale, face au surprenant Brésil. Les brésiliens, très sûrs d'eux avaient mis de côté ses meilleurs joueurs (Leonidas-Tim) en vue de la finale ! Un jeu d'enfant pour la Squadra qui déroula son jeu et fit preuve de suffisance (2-1). Le 19 juin à Paris, elle rencontre la Hongrie et s'impose facilement (4-2). Giuseppe brandit très fièrement la Coupe, et est remercié quelques jours plus tard par Mussolini en personne.
L'année suivante, il connaît une baisse de régime en n'inscrivant que 6 buts en 26 matchs (toutes compétitions confondues). Avec l'équipe, il gagne un nouveau trophée : la Coppa Italia.
La saison 1939/1940 est cauchemardesque. À cause d'un problème de circulation aux jambes, il ne joue qu’un match et doit subir une intervention chirurgicale.
Il quitte le club de l'Ambrosiana-Inter en 1940 et joue pour la Juve et de Varese, même s'il ne joue pas souvent à cause de la Seconde Guerre Mondiale. Il jouera ensuite à l'Atalanta de Bergame en 1945. Il rejoindra son club de coeur, l'Inter pour sa dernière saison (1946/1947). Il fera son dernier match contre Bologne à Milan (1-1) le 29 juin 1947. À 38 ans il établit ainsi un record de longévité.
Après sa grande carrière de footballeur, il est devenu journaliste et entraîneur mais sans le succès connu. Il a entraîné l'Inter, Pro Patria et d'autres équipes italiennes sans obtenir de résultat significatif. Cependant, il sera aussi beaucoup en charge du secteur jeunesse de l'Inter. C'est en 1949, ému de l'histoire personnelle de Sandro Mazzola, jeune talent et orphelin de père comme lui auparavant, qu'il fait de lui au fil des années son héritier naturel.
Giuseppe Meazza meurt le 27 octobre 1979 (69 ans) à Rapallo, victime d'une maladie incurable. La mémoire sportive et la légende s'emparèrent de Meazza comme d'aucun autre personnage de l'histoire du football italien. Quelques mois après sa mort, il fut le premier joueur à donner son nom au stade d’une équipe professionnelle.
Il marqua 33 buts pour l'Italie en 53 sélections, inscrit 269 buts en Série A pour 440 matchs, dont 246 avec l'Inter.
On peut se souvenir de ses statistiques exceptionnelles, de toutes ses feintes de corps et de frappes face au gardien dont il avait le secret, de son but extraordinaire inscrit face à l'Autriche, de ses trophées, mais un homme le décrit mieux que quiconque, c'est Vittorio Pozzo, le sélectionneur de l'Italie 2 fois vainqueur de la Coupe du Monde :
« Il était l'attaquant né. Il voyait le jeu, comprenait les situations, distribuait avec critères, faisait fonctionner l'entier du secteur d'attaque. Sa conception de jeu fut toujours une technique qui le distingua des autres »
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