🏃🏻 Gian Maria Cadoni

Gian Maria Cadoni : le premier Sarde à remporter le scudetto en 1909-1910

Documentée, quoique brève, est la présence de Gian Maria Cadoni dans la nouvelle Inter, qui, deux ans après sa naissance, remporta son premier Scudetto en 1909-10, après un face-à-face effréné avec les "lions" des Pro Vercelli, véritables stars des tournois de ces années-là avec 2 titres consécutifs les deux années précédentes et les trois suivantes. 

Gian Maria Cadoni est né à Villanova Monteleone, dans la province de Sassari en Sardaigne, le 31 décembre 1888. Il dispute les deux premiers matches du tournoi victorieux avec l'Internazionale et marque un but. Selon les informations de La Gazzetta dello Sport du 8 novembre 1909, concernant les matchs de la veille, la première journée du championnat se jouait à Milan. A noter que l'actualité footballistique a été reléguée en cinquième page après le cyclisme, les courses hippiques, l'escrime et l'athlétisme. Les matchs programmés étaient l'Internazionale contre Ausonia, une autre glorieuse équipe milanaise, suivie par la redoutable Unione Sportiva Milanese face au cuirassé Genoa. 

Le match des Nerazzurri a commencé à 15 heures, dirigé par l'arbitre Recalcati de l'USM, les informations nous disent que la journée était douce et que la foule n'était pas trop nombreuse, mais assez bruyante. Le match a été très sale, à tel point qu'après 5 minutes à peine l'arbitre a accordé un penalty à l'Inter pour une faute de Crivelli. Zoller tire, le gardien Quirel sauve son but, mais Engler marque au corps à corps. Tout au long de la première mi-temps, les Nerazzurri ont maintenu l'initiative et ont marqué plusieurs buts avec plusieurs courses de Schuller bien soutenues par Gian Maria Cadoni et Payer. En revanche, Ausonia devint dangereux avec Bontadini, futur Champion d'Italie avec l'Inter en 1919-20 après avoir combattu pendant la Grande Guerre, et avec Verga. 

En seconde période, Ausonia, plus motivée, a marqué l'égalisation avec Scannagatta après un va-et-vient avec le gardien Muller. Le jeu prend vie et l'Internazionale prend le contrôle du match avec ses adversaires défendant avec véhémence. Soudain, les Nerazzurri reprennent l'avantage grâce à un bon mouvement de Gian Maria Cadoni, mais ils ont été rattrapés après seulement dix minutes avec un nouveau but de Scannagatta, prompt à profiter de l'indécision de Moretti qui glissait au moment de dégager le ballon. 

Le match se termine avec les futurs champions italiens qui se pousse vers l'avant dans une vaine tentative de gagner le match. Une semaine plus tard, les Milanais sont les invités de la Juventus, la journée est grise et froide, mais le public ne se laisse pas intimider et participe en grand nombre. La Juventus passe presque immédiatement, suite à un coup franc de Frey. Après plusieurs attaques infructueuses des Lombards, Peterly rate de manière sensationnelle un but à quelques pas de la cage adverse : la première mi-temps se termine. 

La seconde mi-temps se déroule sur le modèle de la première et Penanno, gardien de l'équipe de la Juventus, est obligé à plusieurs reprises de contrecarrer plusieurs ballons dirigés vers son filet. Malgré leurs efforts, les Nerazzurri n'ont pas réussi à égaliser et, d'un coup chanceux, Borel marque de nouveau, deuxième but. Le coup n'atténue pas l'ardeur du serpent, qui a failli marquer à plusieurs reprises, et dans l'une d'elles avec Penanno battu, le défenseur Mastrella se charge d'écarter la menace. 

Gian Maria Cadoni joue ainsi à Turin son deuxième et dernier match, d'une courte carrière, qui le verra en tout cas compter parmi les premiers champions italiens de l'équipe milanaise et le premier sarde à remporter un titre national et à jouer dans un club de première catégorie. 

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