Helenio Herrera
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Damien
Légende, précurseur, novateur… Les adjectifs manquent pour décrire cet homme devenu l’un des plus grands personnage de l’histoire du football mondial. Cet homme c’est Hélénio Herrera ancien joueur dev
alex_j
Bravo pour l'article car très difficile (impossible ?) de faire un abstract sur HH. La fameuse polémique sur le catenaccio... pas finit de faire couler de l'encre ou faire parler. De manière inté
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Pour raconter l'histoire de Helenio Herrera, un roman ne suffirait pas tant l'homme aimait la notoriété au dessus de tout autre considération.
Ce serait donc redimensionner son parcours que de raconter uniquement son aventure au sein de la Beneamata aussi importante soit elle.
"il Mago" ou HH a rendu le catenaccio universel sur le toit de l'Europe et du monde après avoir dominé le championnat italien.
Il y a quelques mensonges que HH aimait bien raconter, ces mensonges ne peuvent être révélés ou contredits que pour le rendre plus humain, tellement ces exploits sont incroyables. Il n'y a que le milaniste Nereo Rocco qui peut rivaliser dignement face à son oeuvre.
Helenio est né le 17 avril 1916 à Buenos Aires dans le quartier Palermo. Son père est originaire de Séville et cherche fortune en Argentine mais se décourage et tente l'aventure comme beaucoup de méditerranéens au Maroc, à Casablanca, une ville cosmopolite ou des langues comme l'espagnol et le français sont indispensables pour s'en sortir. C'est là bas qu'Helenio va grandir et comprendre ce qu'il aime faire dans la vie.
A huit ans, un combat de boxe de sa catégorie d'âge organisé par des soldats sert de révélation pour Helenio. Il aime la foule, le publique.
Il jouait au foot presque tous le temps, de façon à se faire remarquer par une équipe de quartier, la "Roca Negra" puis par le Racing Casablanca. A quinze ans, il est en équipe première comme attaquant, milieu puis défenseur. Pendant ce temps, il vit de petits jobs.
Il joue dans l'équipe du Maroc (cosmopolite) qui jouera contre l'Algérie et la Tunisie toutes aussi comospolites, des rencontres qui ont pour but de créer une selection d'Afrique du Nord afin de rencontrer l'équipe de France. Il sera selectionné. Il a si faim de réussir qu'il se débrouille lors de ce match pour se faire remarquer par le Club Français de Paris.
A son retour à Casablanca, il est invité pour faire un essai dans la capitale française. L'argent du voyage tumulteux lui sera procuré par un ami. Le test sera concluant et le Club Français lui offre un petit salaire qu'il enverra au Maroc pour sa famille. Et à l'époque, les joueurs se devaient en plus de jouer, de travailler.
Club Français, C.A.S.G, puis Stade Français et Charleville sont les clubs français de HH qui y jouera stoppeur ou attaquant. La période française de HH est parfois parsemée de mystères car il a raconté des choses qui se sont révélées impossibles par la suite. Il a raconté qu'il avait entrainé des clubs en France et l'équipe nationale.
Mais les archives montrent que les entraineurs de l'équipe nationale à cette époque s'appelait Gaston Barreau et Gabriel Hanot. Un petit mensonge qui ne faisait de mal à personne, il se vendait tout simplement et la mentalité méditerranéenne qui régnait à la Casablanca de son adolescence faisait le reste. La débrouille.
La seule chose qui est vérifiée à ce jour est la promotion du Stade Français de la deuxième vers la première division en 45/46. Lors d'une rencontre face à l'Atletico Madrid, il se fait connaître par les espagnols. Ici commence son aventure qui sera validée pour les historiens du football. Elle ne fait aucun doute à partir de là.
Il commencera à Valladolid et en 49/50 il passe à l'Atletico Madrid. Il marquera l'histoire de ce club et même aujourd'hui les les tifosi "Rojiblancos" sont toujours orgueilleux de cette équipe. Les attaquants étaient au nombre de cinq dont la "perle noire" en provenance du Maroc, Larbi Ben Barek. (qui fera aussi parler de lui à l'Olympique de Marseille). La Liga sera gagnée en 1950 avec un total de 87 buts dont 71 par les attaquants.
Sa recette ? discipline, grande préparation physique et peu de relation avec les joueurs.
Il y aura un deuxième titre consécutif puis rien d'autre. Il descendra avec Malaga, fait un tour à La Corogne puis à Séville. Il y vit trois saisons importantes mais la mort du président Sanchez Pizjuan lui fera avoir des soucis administratifs par la nouvelle présidence. Il est contraint de partir au Portugal, au Belenenses.
Au bout de deux ans, un émissaire d'un grand club vient le trouver. Le Barça veut le réhabilité en Espagne et parvient à faire "sauter" sa suspension datant de son époque Sévillane. Avec les blaugrana, c'est le début d'une période victorieuse. En deux saisons, il gagne deux Liga, une Coupe des Foires (ex-UEFA) et une Coupe d'Espagne. En Coupe des Champions, il sera battu par le Real Madrid en demi-finale.
A la fin de la saison 59/60 Angelo Moratti demande à son émissaire Valentini de sonder HH. Cela fait 6 ans qu'il est président, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Valentini est choqué par les prétentions financières de Herrera. Il veut le triple de ses collègues et promet le scudetto dans les trois ans.
Lorsqu'il arrive à Milan à l'été 1960, c'est en voiture tout comme Hector Cuper 40 ans après. Il gagnera le scudetto dans les trois ans. "Taca la bala!" est un mixte du français, de l'espagnol et de l'italien. Il utilisait cette expression pour demander à ces joueurs de faire le pressing...
L'Inter écrase tout sur son passage et bien entendu, des bruits de couloirs (un jeune cheminot, Luciano Moggi en est l'instigateur! non, je rigole) évoquent le dopage. HH a toujours affirmé qu'il avait inventé le catenaccio lorsqu'il était en France alors que les historiens retrouvent des traces de catenaccio lors du mondiale 1954 avec le selectionneur de l'équipe de Suisse, l'autrichien Karl Rappan....
L'Inter gagne le scudetto en 1963 et en 1964 elle le perd sur un match de "spareggio" face au Bologna mais gagne la Coupe des Champions et la Coupe Intercontinentale.
En 1965, elle gagnera le scudetto, la Coupe des Champions et la Coupe Intercontinentale.
En 1966, c'est à nouveau le scudetto.
En 1967, elle est prête à réitérer ses succès mais en une semaine elle perd le scudetto contre la Juventus et la finale de Coupe des Champions contre le Celtic de Glasgow.
C'est la fin du cycle.
HH partira un an après et végètera. Il fera des piges pour le mensuel "Guerin Sportivo". Une broncho-pneumonie le contraint à freiner ses activités professionnelles mais c'est au début des années 1980 qu'un autre miracle se produit dans un Barça en déconfiture. Nunez l'appelle et ne se trompera pas. Qualification UEFA la première année, Copa del Rey la seconde.
Il meurt le 09 Novembre 1997.
Il restera comme l'entraineur qui aura tout gagné dans un laps de temps très court avec l'INTER soit sept trophées de première importance. Il ne faut pas croire qu'il a construit cette équipe seul et sans polémiques en interne.
Il dira plus tard:
La polémique tactique à propos d'Herrera n'est pas prête de s'éteindre. Tous les spécialistes vantent en effet, aujourd'hui encore, le catenaccio concocté par H.H.
Certaines sources disent que ce dernier détestait ce mot et ne comprenait pas pourquoi on le nommait roi du catenaccio... Certes, il avait renforcé efficacement sa charnière centrale, mais il avait su développer, sur l'aile droite tout particulièrement, un « couloir » avant l'heure. Aujourd'hui décédé, c'est sa femme, très pointue sur les questions tactiques, qui repousse d'un revers de la main toute référence au catenaccio. Elle résume parfaitement la pensée de son époux quand elle signale que ceux qui ne connaissent rien au football associent H.H. au catenaccio ; et ils sont nombreux...
De même, Luis Suarez dit qu'on ne peut pas gagner et retourner des situations comme l'INTER l'a fait en pratiquant ce que les gens appellent le catenaccio...et ajoute que pour gagner il fallait un grand président (Moratti), un grand directeur sportif (Allodi), un grand entraineur (Herrera) et de grands joueurs.
Sources:
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