- Surnom: Il Divin Codino
- Numéro: 10
- Date de naissance: 18/02/1967
- Pays: Italie
- Ville: Caldogno
- Période(s) au club: 1998
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Anecdote personnelle : si jâai consacrĂ© du temps Ă la prĂ©sentation de ce talentueux joueur, câest parce que câest grĂące Ă lui que je suis devenue supportirce de lâInter. En effet, alors que ma premiĂšre Coupe du Monde (USA â94) touchait Ă sa fin, lors dâune cĂ©lĂšbre finale BrĂ©sil-Italie, un des plus grands joueurs italiens de tous les temps manquait un pĂ©nalty et offrait au BrĂ©sil le sacre mondial. Je nâoublierai jamais ces images⊠Mais quelques annĂ©es plus tard, en 1998 prĂ©cisĂ©ment, un jour que je zappait sur ma tĂ©lĂ© je tombe sur cet idole quâest Baggio pour moi. Je ne saurai dire quel match ce fut mais ce que dont je suis certaine, câest quâil portait un maillot bleu et noir⊠Ces couleurs depuis, ne me quittent plus !
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Le petit Roberto Baggio naĂźt un 18 fĂ©vrier de lâannĂ©e 1967 Ă Caldogno de Vicenza. Bien que bon Ă lâĂ©cole, il nâira pas au bout du cursus scolaire car il nâa quâune chose en tĂȘte : jouer au football. Il nâaura pas son diplĂŽme, Ă 2 mois de la fin de se scolaritĂ© car il est parti en prĂ©paration avec le L.R. Vicenza (Serie C1 â 1982/1985 â 36 matches/13buts). Sa carriĂšre footballistique dĂ©bute donc dans ce club de sa rĂ©gion natale, Ă lâĂąge de 17 ans.
Mais Roby connaĂźt des dĂ©buts difficile et tout de suite le dĂ©sagrĂ©ment dâune blessure. Lors du match Rimini â Vicenza, il subit une grave lĂ©sion des ligaments du genou droit et doit se faire opĂ©rer. AprĂšs une seule apparition lors de la saison 1982-1983, le voilĂ qui doit dĂ©jĂ subir une telle Ă©preuve⊠mais ça ne le rendra que plus fort par la suite. Il totalisera, sous le maillot de L.R. Vicenza en Serie C1, 36 matches et 13 buts marquĂ©s. Plusieurs clubs de Serie A sâintĂ©ressent Ă lui et il dĂ©cide de rejoindre la Fiorentina (Serie A â 1985/1990 â 94 matches/39 buts).
4 ans aprĂšs ses dĂ©buts (lors de sa premiĂšre saison avec la Fiorentina il nâa jamais jouĂ© le moindre match), le voilĂ qui fait ses dĂ©buts en Serie A ave le maillot « Viola » lors dâun match amical, gagnĂ© 1-0 contre la Sampdoria le 21 septembre 1986. Mais Ă nouveau, Roberto se blesse au genou, doit renoncer Ă quasi toute la saison et aller Ă St-Etienne pour y subir une intervention. Mais une guĂ©rison miracle et rapide lui permet de jouer la fin du championnat et, le 10 mai 1987, il inscrit son premier but dans la catĂ©gorie suprĂȘme du Championnat dâItalie sur un coup franc face au Napoli, qui permet Ă la Fiorentina dâassurer mathĂ©matiquement son maintien. Entre Roby et le club de Florence naĂźt un vĂ©ritable amour et pourtant, le 18 mai 1990, la Fiorentina annonce le transfert de Baggio Ă la Juventus (Serie A â 1990/1995 â 141 matches/78 buts) pour 18 millions (un chiffre record dans le temps).
Mais quand ce ne sont pas les blessures qui rendent ses dĂ©buts de championnats difficiles, câest la presse qui, lors de ses dĂ©buts avec la Juventus (sous les ordres de Maifredi), lâaccuse dâĂȘtre inconstant de ne pas savoir se comporter en leader sur un terrain. Dâailleurs, lors de son premier match Ă Florence en tant quâadversaire, il refusera de tirer un coup franc et la Juve perdra 1-0 (quelquâun lui lancera une Ă©charpe de la Viola depuis la tribune). Mais Ă lâarrivĂ©e du duo Trappatoni-Boniperti, Baggio mĂ»rit et se montre capable de prendre une Ă©quipe en mains et lors de la saison 1992-1993, il devient mĂȘme capitaine des Bianconeri. LâannĂ©e 1993 marque un tournant dans sa carriĂšre car il entre dans le monde des grands du football : il soulĂšve le premier trophĂ©e de sa carriĂšre (Coupe UEFA aprĂšs avoir battu le Borussia Dortmund), et il reçoit le Ballon dâOr ainsi que le Prix de Joueur Fifa de lâannĂ©e (devant Romario et Hristo Stoichkov). Mais aprĂšs 5 saisons passĂ©es Ă Turin, Roberto se sent le besoin de changer dâair et signe avec le Milan AC (Serie A â 1995/1997 â 51 matches/12 buts)
Mais il ne connaĂźtra pas le mĂȘme succĂšs quâavec la Juventus. Il sera souvent remplacĂ© (17 fois en une seul saison) et connaĂźtra plusieurs entraĂźneurs (Sacchi et Capello notamment).
Câest pourquoi, aprĂšs 2 saisons de sacrifices en vain, il signe pour un plus petit club, Ă savoir Bologna (Serie A â 1997/1998 â 30 matches/22 buts).
Et câest avec les « Rossoblu » quâil inscrira la bagatelle de 22 buts en 30 matches (son record personnel). MalgrĂ© cela, il ne restera quâune seule saison en Emilie-Romagna et retourne dans un grand club, lâInter Milan (Serie A â 1998/2000 â 42 matches/9 buts).
Baggio est dâautant plus heureux de signer chez les Nerazzurri tout simplement parce que, Ă©tant petit, il Ă©tait tifoso de lâInter ! Mais force est de constater que premiĂšre saison Ă Giuseppe Meazza nâa pas correspondu aux attentes placĂ©es dans ce joueur si talentueux. Les 4 premiers matches de la saison furent autant de dĂ©faites avant un retour incroyable de Baggio qui inscrivit 2 buts face au Real Madrid Ă Milan. Câest ainsi que les tifosi se prirent Ă rĂȘver dâune meilleure saison, mais ils dĂ©chantĂšrent bien vite⊠En effet, leurs possibilitĂ©s offensives fondirent comme neige au soleil puisque Ronaldo, Zamorano, Ventola et Roby se blessĂšrent et vu la pauvretĂ© de la dĂ©fense cette saison-lĂ , lâInter finit sans remporter le moindre trophĂ©e (8Ăšme de Serie A / battu par Parma en Coppa Italia / battu par Manchester United en Championâs League). La saison suivante, avec lâarrivĂ©e de Christian Vieri, le staff et les tifosi intĂ©ristes Ă©taient pleins dâenthousiasme, câĂ©tait lâoccasion de faire table rase de la saison passĂ©e et de se ratrapper. Mais, encore une fois, un Ă©lĂ©ment vint perturber tout cela. Quand ce ne sont pas les blessures qui posent problĂšme, câestâŠlâentraĂźneur ! Car lâentraĂźneur Ă la tĂȘte de la premiĂšre Ă©quipe nâĂ©tait autre que Marcello Lippi, le coach qui avait boutĂ© Baggio hors de la Juventus. Mais Lippi en surprit plus dâun en annonçant que Roby figurait dans ses plans tactiques. Mais ce ne fut quâun pur et simple mensonge puisque trĂšs vite, tout le monde comprit que la rĂ©elle intention de Lippi Ă©tait dâĂ©carter le prodige italien de la premiĂšre Ă©quipe. Mais il perdit plus quâun peu de sa condition physique. En effet, il comptait ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©e pour lâEuro 200 (son premier Euro), mais il nâaura jamais la chance de disputer cette compĂ©tition dans sa vie, le coach de lâItalie Dino Zoff refusant de le convoquerâŠAprĂšs cette saison plus que difficile pour lui, le natif de Vicenza rĂ©flĂ©chit durant environ 4 mois avant de choisir son prochain club, qui sera Ă©galement son dernier : Brescia (Serie A â 2000/2004 â 95 matches/45 buts)
Le capitaine Baggio fera 4 bonnes saisons avec les « biancoblu » et conduira mĂȘme le club Ă un record de 4 sautevages consĂ©cutif en Serie A ! Et Roby, lors de son ultime saison, a deux objectifs bien ancrĂ©s dans sa tĂȘte : atteindre la barre des 200 buts en Serie A et faire ses adieux en Squadra Azzurra. Le premier, il lâatteint le 14 mars 2004 contre Parma (il reçut une standing ovation de la part de tous les spectateurs et il faut prĂ©ciser que le match se dĂ©roulait Ă ParmeâŠ) et le second, il profite du match amical contre lâEspagne le 28 avril de la mĂȘme annĂ©e pour apparaĂźtre pour la derniĂšre fois sous le maillot azur. Il fut remplacĂ© Ă quelques minutes de la fin et reçut une standing ovation qui aurait pu continuer Ă jamais. Beaucoup de banderoles pro-Baggio Ă©taient Ă©tendues dans les gradins et des milliers de tifosi Ă©taient en larmes. AprĂšs ce match il dĂ©clara : « Sans les blessures, jâaurais battu tous les record de lâalbum du foot », mais pour les gens, il est un record Ă lui tout seul. Son dernier match fut un Milan-Brescia dans « son » stade contre un de ces anciens clubs. Ce 16 mai 2004, lorsquâil quitta la pelouse en seconde mi-temps, tous les joueurs, entraĂźneurs et membres de staff des 2 Ă©quipes ainsi que tous les spectateurs prĂ©sent se levĂšrent et applaudirent durant de longue minutes pour tenter de remercier Roberto de tout ce quâil a apportĂ© au football italien mais aussi mondial et pour avoir fait de la Squadra Azzurra une Ă©quipe forte et respectĂ©e partout oĂč elle passait.
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Anecdote personnelle : je me souviens avoir vu le dernier match en Squadra Azzurra, ce fameux Italie-Espagne et jâai, moi aussi devant mon petit poste de TV, versĂ© une larme. Roberto Baggio est plus quâun trĂšs grand joueur, quâun joueur de lĂ©gende. Câest tout simplement LE joueur qui mâa fait aimer le football (mĂȘme si jâavais des prĂ©dispositions gĂ©nĂ©tiques, mon pĂšre Ă©tant italien et fan de foot). Jâen veux pour preuve que, rien quâen ayant Ă©crit ce modeste texte et en ayant vu un nombre incalculable de photos pour en sĂ©lectionner les meilleurs et les plus parlantes, jâai Ă©tĂ© trĂšs Ă©mueâŠ
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