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Youri Djorkaeff : "Avec Ronaldo, on adorait jouer ensemble"

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Voici des extraits se focalisant sur son passage à l'Inter de l'interview de Youri Djorkaeff accordée à l'Equipe le 26 Mai 2021. L'intégralité est disponible ici (abonnement requis):

https://explore.lequipe.fr/Football/Article/Paroles-d-ex-coupe-d-europe-youri-djorkaeff-avec-ronaldo-on-adorait-jouer-ensemble/1241941

 

Vous quittez le PSG au but d'une saison pour signer à l'Inter Milan.

"Oui et je suis triste de partir. Vraiment. J'avais signé deux ans mais l'Inter et le Barça ont mis les gros moyens pour m'avoir. Pour moi, c'était une autre dimension. Puis Moratti (le président de l'Inter) a mis les moyens. Financièrement mais pas que. Il m'a parlé de son club, de l'histoire qu'il voulait écrire et je voulais faire partie de cette aventure."

Vous arrivez à l'Inter et le premier match européen vous le disputez contre... Guingamp, en C 3.

"Oui. Et sincèrement, si on prend une taule à Guingamp il n'y a rien à dire. Pourtant on l'emporte 3 à 0. C'était totalement immérité. Moi j'en rigolais car j'avais vécu ça avec Monaco. Tous ces clubs français avaient l'impression qu'ils pouvaient nous taper. Et ils ont eu mille fois l'occasion de le faire. Mais dans leurs têtes ils n'étaient pas prêts à le faire. Tout le problème est là. D'où cette frustration."

L'Inter de l'époque c'était quand même du haut niveau.

"Oui, il y avait Paul Ince, Pagliuca, Bergomi, Zanetti, Winter, Ganz, notre buteur qui était aux portes de la Nazionale et Joss (Angloma) il ne faut pas l'oublier. Très très grand joueur."

Donc vous sortez Guingamp puis Graz, Boavista en huitièmes, Anderlecht en quarts et vous disputez la demi-finale contre Monaco.

"On l'emporte 3-1 à San Siro et on perd 1-0 à Monaco. Chez nous, le peu d'occasions que l'on a, on les met au fond."

Et vous disputez, personnellement, votre deuxième finale consécutive...

"Oui, une deuxième finale consécutive, c'est un bon enchaînement (rires). Je ne joue pas au match aller à Schalke 04 où l'on perd 1-0 et au retour, chez nous, on l'emporte sur le même score grâce à un but de Zamorano. On pensait pourtant, en jouant à San Siro, que cela allait être une formalité. On s'est vus un peu trop beaux. Il a donc fallu aller aux tirs au but. Je tire et je marque alors qu'une semaine plus tôt j'en rate un à l'Atalanta Bergame. Mais ce soir-là, je suis le seul à réussir mon tir au but. Ce fut très frustrant."

La saison suivante, en 1997-1998, vous remettez ça en C 3 et cette fois, la finale contre la Lazio, vous ne la laissez pas échapper.

"Oui, mais avant d'aller en finale, il a fallu éliminer, entre autres, Lyon (1-2 ; 3-1) et Strasbourg (2-0 ; 0-3). Cette saison, je joue au côté de Ronaldo et de Zamorano. Il y a aussi un certain Simeone. L'OL de Ludo (Giuly) s'impose chez nous puis on bat les Lyonnais à Gerland. Suffisant pour se qualifier. Pareil contre Strasbourg de mon ami Olive (Dacourt), mon ancien club, en huitièmes qui nous tape 2-0 à l'aller avant d'en prendre 3 à San Siro."

En quarts vous prenez votre revanche sur Schalke que vous éliminez (1-0 ; 1-1), puis vous vous rendez à Moscou affronter le Spartak en demies (2-1 ; 1-2) sur un terrain incroyable.

"Sur un stabilisé. Tu imagines qu'on a disputé une demi-finale de coupe d'Europe sur un stabilisé. Je n'avais encore jamais vu ça. Et Ronaldo marque un but de folie sur ce terrain. Incroyable. En plus il devait faire moins sept degrés."

Et vous vous retrouvez en finale contre la Lazio.

"La finale rêvée pour moi. Au Parc des Princes. Ce n'était pas possible de faire mieux. Une troisième finale d'affilée, chez moi. Il y a eu beaucoup de clins d'oeil dans ma carrière. On l'emporte trois à zéro grâce à des buts de Zamorano, Zanetti et Ronaldo. C'était le 6 mai 1998. Quelques jours plus tard, cette fois au stade de France, je devenais champion du monde. Quelle saison..."

Quel est le joueur, avec qui vous avez évolué, qui vous a le plus impressionné ?

"Forcément, Ronaldo. Tout ce qu'il faisait c'était fou. En plus, il reproduisait en match ce qu'il réalisait à l'entraînement. Pour lui, il n'y avait pas de barrière entre les deux. On s'arrêtait souvent pour le regarder éliminer deux ou trois gars dans une toute petite surface. Et avec une telle facilité. Même l'entraîneur était mort de rire."

Vous vous entendiez bien avec lui ?

"Ah oui. Autant sur le terrain que dans la vie de tous les jours. On se trouvait toujours et on adorait jouer ensemble."

C'est pour cette raison que vous organisiez régulièrement des paris entre vous ?

"(Il se marre) À l'entraînement, oui, très souvent."

Des concours de barre transversale ?

"(Rires) Non, ça c'était trop facile. Pendant une séance on se fixait par exemple comme objectif de marquer en touchant un poteau rentrant. Avec le gardien et les défenseurs. On y arrivait souvent. On faisait tout le temps des paris. C'était notre match France-Brésil (rires)."

L'entraîneur qui vous a marqué ?

"Gigi (Luigi) Simoni qui a passé un an avec nous à l'Inter (1997-1998). C'était comme un papa. Le premier jour où il est arrivé au club, il nous a remerciés. Il nous a remerciés de pouvoir être notre entraîneur. Pourtant avec Ronaldo, on était souvent sur son dos pour lui demander d'abréger des séances ou de courir moins longtemps pour faire des petits matches plutôt. Et, à Noël, il nous a offert à tous les deux un casse-noix, tellement on lui cassait les... (Il éclate de rire)."

En 1998-1999 pour votre dernière saison à l'Inter vous éliminez le Real, mais vous tombez en quarts de finale contre Manchester United.

"Cette saison-là, j'ai moins joué. Et puis on a eu trois entraîneurs en quelques mois et avec le dernier (Roy Hodgson), cela ne se passait pas très bien. Il était temps pour moi de partir."

Votre bilan européen c'est 66 matches, 17 buts et 14 passes décisives.

"Pas mal, non (rires) ? C'est de bonnes stats avec deux finales de Coupe des coupes, deux de l'UEFA et deux demi-finales de Ligue des champions..."

Sacré joueur dans une sacrée équipe qui aurait mérité de gagner un scudetto B)

Les mecs s’entraînaient à faire des poteaux rentrants et c’était facile pour eux .

Aujourd’hui ça s’entraîne à faire la meilleure danse en levrette sur TikTok. 

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